En Guinée, le retour de la fièvre jaune inquiète
La fièvre jaune a fait son retour en Guinée, avec un fort taux de mortalité. Les autorités sont inquiètes de l'évolution de l'épidémie, alors que le pays lutte déjà contre le coronavirus.
La Guinée fait face à une double épidémie ! Alors que le pays est en état d'urgence sanitaire à cause du coronavirus, la Guinée doit faire face à une nouvelle épidémie : la fièvre jaune. Transmise par certains moustiques du genre Aedes, la fièvre jaune est une maladie hémorragique qui entraîne des maux de tête, des courbatures, une jaunisse mais aussi nausées, vomissements, fatigue fièvre et saignements. La maladie a fait son apparition au mois d'octobre dernier dans la préfecture de Koundara, à la frontière entre la Guinée et le Sénégal.
Selon la direction préfectorale de la santé, sur les 27 cas identifiés, tous des enfants, on dénombre 13 décès. "Début octobre, des cas de fièvre venaient consulter au service pédiatrie de l'hôpital préfectoral," explique le Dr Kalivogui, le directeur préfectoral de la santé. "Ces cas, au nombre de cinq, ont été testés pour le paludisme".
Une riposte insuffisante contre la fièvre jaune
Mais au mois de novembre, le nombre de patients ne fait qu'augmenter. Une augmentation qui inquiète les infirmiers car outre la fièvre, les nouveaux patients se présentaient avec des saignements. Des prélèvements effectués sur les nouveaux malades sont alors acheminés au laboratoire des fièvres hémorragiques de Nongo, à Conakry, la capitale. Les résultats confirment que les échantillons sont positifs à la fièvre jaune.
L'Agence nationale de la sécurité sanitaire a aussitôt dépêché une équipe de riposte dans la localité de Koundara, avec un lot de vaccins. Mais le nombre de vaccin est insuffisant pour permettre de vacciner tous les enfants encore épargnés par l'épidémie de fièvre jaune. En attendant l'arrivée de nouvelles doses, les autorités sanitaires conseillent d'orienter tous les cas de fièvre jaune vers la structure sanitaire la plus proche.