En Guinée, les maladies musculaires débouchent encore trop souvent sur des handicaps
La fondation internationale TIerno et MAriame (FITIMA) s'est intéressée aux maladies musculaires. Une étude menée à Conakry révèle que c'est souvent un traitement tardif qui entraîne le handicap chez les patients atteints.
La fondation internationale TIerno et MAriame (FITIMA) en collaboration avec le service de neurologie de l'hôpital Ignace Deen de Conakry a mené une étude sur les maladies musculaires dans la capitale guinéenne. L'étude, qui a duré trois mois, vise à améliorer la prise en charge des enfants atteints d'infirmité motrice d'origine cérébrale et des enfants atteints de pathologies neurologiques.
Selon le professeur Fodé Abass Cissé, chef du service de neurologie de l'hôpital Ignace Deen de Conakry et principal investigateur de l'étude, "les résultats révèlent que les maladies musculaires sont très fréquentes. Et que le temps mis pour effectuer le traitement occasionne le handicap chez les patients". Un seul mot d'ordre donc : n'hésitez jamais à consulter votre médecin !
Un besoin urgent de sensibiliser
Le neurologue annonce que les études ont permis de déceler plus d'une dizaine de cas : "Pour les myopathies, qui sont des maladies neuro-musculaires, on a mis en évidence 17 cas à Conakry. Si on faisait cette étude à l'échelle nationale, on aurait des chiffres beaucoup plus importants".
Pour ceux qui sont atteints de ces maladies, le docteur Cissé ajouté qu'il ya "un besoin de sensibiliser les patients, afin qu'ils viennent très tôt dans les structures spécialisées pour être pris en charge, parce qu'il y a des traitements qui sont disponibles. Dans le cas contraire, on peut les accompagner dans le cadre de la prise en charge". Une mission de sensibilisation au coeur des missions de la fondation : créée en 2003 à Conakry, la fondation internationale TIerno et MAriame a pour mission l'amélioration des conditions de vie des enfants en situation de handicap.