En plein Covid, les pharmaciens algériens préparent une grève nationale
Les pharmaciens s'apprêtent à commencer une grève reconductible pour protester contre l’éventuelle révision de la réglementation régissant les officines du pays.
En Algérie, la santé a toujours grise mine. Si la pandémie de Covid se stabilise sur le sol algérien, le pays entretient toujours une relation tumultueuse avec ses soignants. Alors que de nombreux médecins sont prêts à jeter l'éponge pour exercer à l'étranger, c'est au tour des pharmaciens d'exprimer leur ras-le-bol.
A travers un communiqué, le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) a annoncé l'organisation d'une grève générale le 28 février prochain. Rien que ça.
Les raisons de la grève
Cette annonce fait suite aux propos du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui veut que les jeunes diplômés puissent facilement avoir leurs propres pharmacies. Mais pour le SNAPO, une telle autorisation pourrait dérégler le système pharmaceutique du pays.
L’exercice d’une profession de santé ne devrait pas "être soumis à des considérations de libre concurrence se basant sur des critères commerciaux ou lucratifs qui risquent de mettre en péril la sécurité sanitaire et la subsistance de la profession; qui reste avant tout soumise à des règles éthiques et déontologiques répondant à des exigences de santé publique", peut-on lire dans le communiqué du SNAPO.