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En RDC, la fermeture des facultés de médecine crispe l'opinion

Le gouvernement congolais a officialisé la fermeture d'une dizaine de facultés de médecine non conformes. Une décision polémique qui fait couler beaucoup d'encre.

Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
La faculté de médecine de Kinshasa

Des dizaines de facultés de médecine s'apprêtent à fermer leurs portes en République démocratique du Congo (RDC). Une décision qui fait suite aux états généraux de l’enseignement supérieur qui se sont terminés le 14 septembre dernier, à Lubumbashi. 

Sur les 90 universités publiques du pays qui proposent des cours de médecine, seules 16 d'entre elles sont encore autorisées. Les facultés retenues se trouvent dans les universités de Kinshasa, de Lubumbashi, de Kisangani, de Goma, de Kikwit, de Tshumbe, de Kindu, de Mbandaka, l’Université catholique de Bukavu, l’Université catholique de Graben, l’Université protestante du Congo, l’Université évangélique en Afrique, l’Université officielle de Bukavu, l’Université Kongo, l’Université officielle de Mbuji-Mayi et l’Université libre des pays des Grands Lacs. Résultat, le pays se retrouve avec des provinces qui ne disposent d'aucune faculté de médecine. 

La polémique s'accroit

Dans les faits, cette décision du ministère de l'Education s'explique par la multiplication des facultés de médecine. "Vous avez des établissements où un infirmier donne trois, quatre, cinq cours en médecine, le médecin vétérinaire donne des cours sur la médecine humaine. Enfin, je vous passe les détails, mais c’est grave", explique le professeur Antoine Tshimpi, coordinateur des états généraux, à nos confrères de RFI. Avant d'ajouter que "Si vous voulez avoir une faculté de médecine, c’est normal d’avoir un doyen qui soit un médecin enseignant. Il faut qu’une faculté de médecine ait des laboratoires de pratique, de biochimie, de physiologie, d’anatomie". Des critères qui ne semblent pas avoir convaincus les responsables des facultés jugées non-conformes.

Pourtant, de nombreuses associations estudiantines appellent aujourd'hui à l’annulation de la mesure, alors que la note du ministère précise que "des dispositions ultérieures préciseront les modalités de réorientation des étudiants des classes montantes, des établissements frappés par la mesure de fermeture de la faculté de médecine, vers les universités viables appelées à poursuivre les enseignements en médecine". 

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