En Tunisie, la grève du personnel hospitalo-universitaire est reportée au mois de mars
Le Syndicat des médecins, dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires a annoncé, en début de semaine, le report de la manifestation, en raison des efforts de l'Etat.
Bis repetita. Après un premier appel à faire grève qui a été reporté, le Syndicat des médecins, dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires a annoncé le report de la manifestation nationale initialement prévue les 23, 24 et 25 février, en raison des efforts du gouvernement. Désormais, les dates du 3, 4 et 5 mars prochain sont décrétés journées de colère par les médecins en Tunisie.
Depuis quelques mois, les personnels soignants, médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaires en tête, réclament d’urgence la publication des décrets gouvernementaux et le versement de la prime de rentrée universitaire. Dans une déclaration à la presse début février, le porte-parole de l’Union générale des travailleurs tunisiens, Sami Tahri, avait expliqué que la grève s’inscrivait dans le cadre de la protestation contre la politique d’atermoiement des autorités sanitaires. Le nouveau report de la grève s'explique, selon un communiqué du Syndicat, par l'application de certaines clauses de l’accord conclu en octobre dernier.
Revendications satisfaites
Toujours aux prises avec le coronavirus (Covid-19), les autorités tunisiennes n'ont pas oublié les personnels soignants. Elles viennent de publier les décrets relatifs aux hospitalo-universitaires, tout en s'engageant à publier trois autres décrets dans le Journal Officiel et à concrétiser tous les accords évoqués lors de la dernière convention. Une bonne nouvelle, à l'heure où le pays est toujours englué dans une crise sanitaire sans précédent.
La Tunisie a officiellement recensé près de 8.000 décès liés au coronavirus, la plupart depuis septembre, ce qui en fait le deuxième pays africain le plus endeuillé par cette épidémie.