Et si l'Afrique aidait le reste du monde face à la variole du singe ?
Alors que les cas de variole du singe continuent d'augmenter hors des zones endémiques d'Afrique, le continent africain propose son expertise aux pays occidentaux.
"L’expérience est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte". Cette phrase du philosophe Confucius semble toujours d'actualité. Si l'Afrique a toujours réussi à contenir la variole du singe dans les zones endémiques, son expertise et son savoir-faire n'ont jamais été demandés par les différents pays occidentaux qui font face à une transmission inhabituelle de cette zoonose virale. Pourtant, l'expérience africaine pourrait aider l'Occident à plus d'un titre.
Depuis l'apparition du Covid-19, le continent africain a fait face à "au moins deux foyers des cas de variole du singe", a annoncé Ahmed Ogwell Ouma, directeur par intérim du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). Avant d'ajouter que ces foyers, qui ont été identifiés en Afrique centrale (en RD Congo, en Centrafrique et au Cameroun) et en Afrique de l'Ouest, au Nigéria, "étaient sous les radars, nous les avons gérés et contenus. Maintenant qu’ils apparaissent ailleurs, ils font la Une des journaux".
Une expertise disponible
"Notre expertise, notre savoir, ainsi que les leçons que nous avons apprises en matière de gestion de cas de variole du singe seront disponibles pour ceux qui en feront la demande", promet le patron par intérim d'Africa CDC.
Car si le premier cas humain de variole du singe a été identifié en 1970 en République démocratique du Congo, une dizaine de pays d’Afrique centrale et de l’Ouest ont depuis l'habitude de recenser quelques cas d’orthopoxvirose simienne (le nom scientifique de la variole du singe). Malgré tout, les connaissances africaines semblent être laissées de côté. Jusqu'à quand ?