Fin des épidémies de virus de Marburg en Afrique, qu'est-ce que cela signifie exactement ?
Si la Tanzanie a annoncé la fin de l'épidémie de maladie à virus de Marburg, la Guinée Equatoriale devrait lui emboiter le pas dans les prochaines heures. Mais pour cela, il faudra qu'elle passe par une étape.
Elle a causé la mort de 21 personnes. Depuis le début de l'année, le virus de Marburg s'est propagé en Guinée Equatoriale et en Tanzanie. Vendredi dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que l'épidémie était officiellement terminée sur le sol tanzanien.
Le directeur général de l'agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a aussi avancé que la Guinée Equatoriale devrait également déclarer la fin de l'épidémie du virus de Marburg "au cours de la semaine prochaine, si aucun autre cas n'est détecté". Que signifie cette affirmation ? On vous dit tout.
Aucun nouveau cas de Marburg pendant 42 jours
Une maladie ne se transmet plus lorsque le dernier cas date de plus de deux périodes d'incubation, à savoir le temps entre la contamination du malade et l'apparition des premiers symptômes. Dans le cas du virus de Marburg, il s'agit de 21 jours au maximum après le second test négatif du dernier patient. Pour l'épidémie, 42 jours doivent donc s'écouler sans qu'aucun nouveau cas ne soit recensé.
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Un cousin d'Ebola
Le virus de Marburg est un pathogène très dangereux qui cause une forte fièvre souvent accompagnée d'hémorragies touchant plusieurs organes et réduisant la capacité du corps à fonctionner correctement. Il fait partie de la famille des filovirus, à laquelle appartient également le virus Ebola, qui a déjà causé plusieurs épidémies meurtrières en Afrique.
L'hôte naturel du virus de Marburg est une chauve-souris africaine frugivore, qui en est porteuse mais n'en tombe pas malade. Le virus tient son nom de la ville allemande de Marburg, où il a pour la première fois été identifié en 1967, dans un laboratoire où des employés avaient été en contact avec des singes verts infectés importés d'Ouganda.
Les animaux peuvent le transmettre à des primates vivant près d'eux, dont des humains. La transmission interhumaine se fait ensuite par contact sanguin ou avec d'autres fluides corporels.