Glaires dans les selles : faut-il s'inquiéter ?
La présence de glaires dans les selles est sans gravité si elles sont ponctuelles. Il est important de consulter si les glaires sont en quantité importantes et/ou associées à un autre symptôme.
Les glaires sont du mucus, une substance blanchâtre, visqueuse et épaisse sécrétée par les muqueuses du corps, celles du nez ou des poumons.
Les muqueuses intestinales, notamment du côlon et du rectum, en produisent également : elles servent à lubrifier les parois du côlon et à les protéger.
Pourquoi a-t-on des glaires dans les selles ?
Il existe de nombreuses causes aux glaires dans les selles. Elles peuvent révéler une constipation, un syndrome de l'intestin irritable ou une infection, comme une salmonellose ou une shigellose.
Les glaires sont parfois le signe d'une inflammation du côlon, comme une maladie de Crohn ou une recto-colite hémorragique. Des polypes, voire un cancer du côlon ou une mucoviscidose, peuvent également entraîner des glaires dans les selles.
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Quand consulter ?
Si les glaires sont observées une fois et en petite quantité, il n'est pas nécessaire de consulter un médecin. Mais un avis médical s'impose si la quantité de mucus augmente ou si les glaires sont associées à un autre symptôme. Il peut s'agir d'un trouble du transit, d'une perte de poids non volontaire, de fatigue inhabituelle ou encore de douleurs abdominales. Les glaires peuvent également contenir du sang, on parle alors de selles glairo-sanglantes.
Différents examens aideront à préciser la cause : un examen clinique, une endoscopie, une prise de sang, une biopsie si nécessaire ou encore une coproculture (une analyse des selles permettant de dépister une infection).
Comment traiter les glaires dans les selles ?
Le traitement dépendra de la cause. En cas d'infection, la prise d'un antibiotique est privilégiée. Si la cause des glaires est une constipation, il est recommandé d'associer un laxatif avec un changement d'habitude alimentaire. Pour les maladies chroniques comme le syndrome de l'intestin irritable, la mucoviscidose ou une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI), les patient peuvent bénéficier d'une prise en charge adaptée.
Enfin, une chirurgie peut être indiquée en cas de polype ou de cancer.