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L’hépatite E

elon une étude de l'OMS, en 2015, l’hépatite E aurait provoqué environ 44 000 décès.

Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le

Définition

L’hépatite E est une inflammation du foie provoquée par une infection par le virus de l’hépatite E (VHE). Le virus est transmis par voie fécale-orale, principalement par l’intermédiaire de l’eau contaminée ou de viande mal cuite. Le plus souvent, l’infection guérit spontanément en de 2 à 6 semaines. Dans quelques cas, une maladie grave, appelée hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë), apparaît et peut aboutir au décès chez certaines des personnes touchées. Chaque année, on estime qu’il se produit 20 millions d’infections par le VHE dans le monde, ce qui entraîne, selon les estimations, 3,3 millions de cas symptomatiques d’hépatite E. Selon une étude de l'OMS, en 2015, l’hépatite E aurait provoqué environ 44 000 décès. 

Symptômes

La période d’incubation suivant l’exposition au VHE va de 2 à 10 semaines. Les malades peuvent alors présenter une fièvre modérée, une diminution de l’appétit, des nausées et vomissements. Certaines personnes souffrent aussi de douleurs abdominales, de démangeaisons, d’éruptions cutanées ou de douleurs articulaires, d'un ictère (jaunissement de la peau et blanchissement des yeux). L'urine prend une couleur sombre et les selles deviennent pâles. Ces symptômes sont souvent impossibles à distinguer de ceux accompagnant d’autres pathologies hépatiques et durent habituellement de 1 à 6 semaines. Dans de rares cas, l'hépatite E évolue vers une hépatite fulminante, c'est-à-dire une insuffisance hépatique aiguë. Les femmes enceintes atteintes d’une hépatite E, notamment au cours du deuxième ou du troisième trimestres, courent un risque accru d’insuffisance hépatique aiguë, de perte du fœtus et de décès. Jusqu’à 25 % des femmes enceintes peuvent mourir si elles contractent une hépatite E au cours du troisième trimestre.

Examens

L’examen clinique ne permet pas de distinguer les cas d’hépatite E d’autres types d’hépatite virale aiguë. Il faut réaliser une prise de sang pour détecter le virus de l'hépatite E chez un malade. 

Traitement

Il n’existe pas de traitement spécifique pour soigner ou arrêter l'évolution d’une hépatite aiguë. La maladie guérit en général d'elle-même. Il est important d’éviter toute médication inutile notamment. Il convient d’utiliser avec parcimonie ou d’éviter d’administrer du paracétamol ou encore des antiémétiques (anti-vomissements). Néanmoins, l’hospitalisation est obligatoire pour les personnes atteintes d’une hépatite fulminante et devra être envisagée pour les femmes enceintes qui présentent des symptômes. 

Prévention

Il existe un vaccin contre l'hépatite E, mais il est commercialisé exclusivement en Chine. La prévention passe donc avant tout par la garantie d'un accès à l'eau propre et la mise en place des réseaux efficaces d’élimination des matières fécales humaines. À titre personnel, vous pouvez réduire le risque d’infection en appliquant systématiquement des pratiques d’hygiène (se laver les mains à l'eau et au savon régulièrement et particulièrement après un passage aux toilettes) et en évitant de consommer de l’eau ou de la glace dont la pureté n’est pas sûre. Il est aussi recommandé de cuire soigneusement les viandes. 

Source : OMS, ameli

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