Hépatites virales : L'Égypte à la rescousse du Tchad
Pour éradiquer les différentes formes d'hépatites, le Tchad a fait équipe avec l'Égypte, l'un des pays africains ayant une expertise pointue dans la lutte contre cette inflammation du foie.
Face aux différentes hépatites virales (A, B, C, D et E), le Tchad semble bien armé. Pour se débarrasser de cette inflammation du foie qui est souvent causée par un virus, les autorités ont décidé de faire équipe avec l'Égypte. Ce pays, qui était très touché par l’hépatite C au début des années 2000, a pris à bras le corps l’éradication de cette maladie. Résultat, elle a développé, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "une expertise pointue dans ce domaine". Mieux encore, les autorités égyptiennes ont développé un ambitieux programme intitulé "Initiative présidentielle égyptienne pour le traitement d’un million de patients de l’hépatite C dans les pays africains (Viva Egypt Africa)". Ce programme, qui cible 17 pays africains dont le Tchad, veut aussi faciliter l’accès à des traitements moins onéreux pour l’hépatite virale B.
Au Congo-Brazzaville, traiter une hépatite coûte une fortune
Outre la formation du personnel, le gouvernement égyptien a fourni au Tchad des kits de dépistage des hépatites B et C et les soins nécessaires pour le traitement de 1000 patients atteints d’hépatite C. consacrer le Tchad propose des médicaments qui peuvent coûter jusqu’à 40 fois moins chers qu'auparavant. En parallèle, l'OMS continue d'accompagner les autorités sanitaires dans la création d’un programme national de lutte contre les hépatites virales et la mise en place d’un Comité national d’Elimination des Hépatites.
Un optimisme à toute épreuve
Emmenée par le docteur Mahamat Hassani, une équipe d’hépatologues (médecins spécialisés dans la prise en charge des pathologies du foie, des voies biliaires et de la rate) et de biologistes partage son expérience de la prise en charge des personnes atteintes par les virus responsables des hépatites B et C dans les locaux de l’Hôpital Général de Référence Nationale (HGRN), à N'Djamena. Une aide médicale qui apporte aussi un vent d'optimisme dans tout le pays.
Alors que la communauté internationale s'apprête à célébrer la journée mondiale contre l'hépatite qui est prévue ce 28 juillet, le professeur Ali Moussa Mahamat qui dirige l’hôpital général de référence nationale (HGRN), prédit carrément l'éradication imminente des hépatites au Tchad : “la vaccination de l’hépatite se fait gratuitement depuis 2008. Si on fait vacciner tous les enfants contre l’hépatite B on aura un Tchad sans problème de foie d’ici 2030“. Et c'est tout ce qu'on espère !