Journée mondiale du moustique : un tueur qui profite du réchauffement climatique
Ce 20 août est marqué par la Journée mondiale du moustique. Loin d'être inoffensifs, ces insectes sont responsables de plus d'un million de morts par an.
Responsable de plus d'un million de morts chaque année, le moustique est l'animal le plus dangereux de la planète. Il existe plus de 3.500 espèces de moustiques connues à ce jour, mais seulement une petite partie se nourrit de sang humain. Deux espèces sont particulièrement dangereuses pour l'homme : les moustiques du genre Aedes et ceux de la famille Anophèle. Et seules les femelles moustiques piquent.
L'Aedes, (Aedes egypti et Aedes albopictus), plus connu sous le nom de moustique tigre, peut être responsable de la transmission de la dengue, la fièvre jaune, Zika ou encore le chikungunya. Particulièrement résistant (ses oeufs sont capables de survivre des mois en terrain sec et d'éclore une fois remis en eau), ce moustique se propage rapidement. Aujourd'hui, il a même colonisé tous les continents, sauf l'Antarctique.
L'Anophèle est, quant à lui, le porteur du parasite responsable du paludisme. A cause de ses piqûres, plus de 400.000 meurent chaque année du paludisme.
Moustique et réchauffement climatique
La montée des températures a de nombreuses conséquences sur les moustiques. Tout d'abord, elle facilite leur propagation, en étendant les territoires où les températures permettent aux moustiques de survivre. Mais ce n'est pas tout ! La chaleur raccourcit le cycle de développement des moustiques. Lorsque que les températures dépassent les 28 degrés, le cycle de croissance du moustique passe d'une dizaine de jours à seulement 6. Elle les rend aussi plus contagieux.
Les moustiques ne portent pas naturellement de maladies, ils les contractent en se nourrissant du sang d'humains infectés, puis les retransmettent lors des piqûres suivantes. Et leur période d'incubation varie grandement en fonction des températures. Lorsque les températures avoisinent les 30 degrés, l'incubation dure environ une semaine. Lorsque le thermomètre descend en dessous de 25 degrés, cette période s'allonge pour atteindre 15 jours voire 3 semaines. Or un moustique ne vit en moyenne qu'une trentaine de jours donc plus l'incubation est longue, moins le moustique aura le temps de piquer et de transmettre ses maladies avant de mourir.
Les chercheurs du monde entier travaillent d'arrache-pied pour lutter contre le fléau des moustiques. Épandages d'insecticides, moustiquaires traitées ou encore stérilisation des moustiques, toutes les pistes sont explorées pour ralentir leur progression. Mais le réchauffement climatique et la montée des eaux restent les meilleurs alliés des moustiques, qui raffolent des environnements humides. Sans efforts pour protéger la planète et limiter l'impact du réchauffement climatique, nous pourrions bien perdre la bataille contre ces insectes !