Kinshasa recense les personnes atteintes d'une hépatite virale
Relativement peu connues du grand public, les hépatites virales constituent un véritable problème de santé publique en République démocratique du Congo (RDC), comme dans de nombreux autres pays africains.
Qui est atteint d’une hépatite virale à Kinshasa ? La réponse devrait être connue dans quelques jours, après la première phase d'une campagne de dépistage. Prévue jusqu'à fin juin, cette opération devrait aider les autorités congolaises à préparer la journée mondiale de lutte contre les hépatites, qui est célébrée le 28 juillet de chaque année.
Car en République démocratique du Congo et dans beaucoup de pays d'Afrique subsaharienne, les données font défaut ou sont insuffisantes. "A l’occasion de cette journée mondiale, nous allons pouvoir manipuler des données qui viendraient de ce que nous sommes en train de faire, ici. C’est-à-dire, le dépistage dans les zones de santé. Et donc, nous allons commencer par la phase de trois zones de santé, et la deuxième phase ce sont les 35 zones de santé de la ville province de Kinshasa et le programme sera intitulé Kinshasa ne peut plus attendre", a confié Dr Pascal Tshamala, coordonateur de la campagne contre les hépatites à nos confrères de Radio Okapi.
Des maladies silencieuses
Causées essentiellement par cinq types de
virus distincts (A, B, C, D et E) et parfois par des substances toxiques, les hépatites virales sont des inflammations du foie très fréquentes. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elles touchent une personne sur 15 en Afrique. Et chaque année, plus de 200.000 Africains meurent de complications liées aux hépatites virales B et C, dont la cirrhose et le cancer du foie. Malheureusement, la majorité des personnes atteintes de ces affections l'ignorent et ne reçoivent donc pas le traitement nécessaire.
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En 2019, une enquête menée par l’action solidaire de la jeunesse pour le développement communautaire (Asojedec) démontre qu'environ 90% des personnes atteintes d'une hépatite l'ignoraient. A l’époque, Espérance Kaj, la présidente de l’ONG Asojedec déplorait dans les colonnes de Afrique Info Magazine le fait que les autorités de son pays “ne s’intéressent pas à cette maladie et en parlent peu, alors que des milliers de Congolais en meurent". Elle exhortait notamment l’État congolais à “s’impliquer sérieusement pour éradiquer cette maladie afin d’atteindre l’objectif 2030“ des Nations Unies.