L'Afrique veut fabriquer plus de médicaments... et les payer moins chers
Alors que le marché du médicament est évalué à ‘’environ 17 milliards de FCFA’’, ‘’le continent africain ne prend qu’une infime partie du marché". Mais veut changer les choses.
Et si on fabriquait les médicaments en Afrique? Le coordonnateur du projet de la future agence africaine du médicament, le Malien Michel Hamala Sidibé, a assuré, lundi 25 novembre au Forum Galien Afrique tenu à Dakar, que la mise en place de ce projet permettra de réduire les importations de 97% de produits pharmaceutiques consommés en Afrique.
‘’Elle nous permettra aussi d’avoir une excellente harmonisation de nos politiques et de faire des achats groupés en vue de réduire les coûts pour que toutes les populations puissent accéder aux médicaments’’, s’est réjoui dans Le Soleil le coordonnateur de ce projet de l’Union africaine, par ailleurs ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali. Il s’exprimait lundi au nom de ses homologues des pays de la Cedeao, à l’ouverture de la deuxième édition du Forum Galien Afrique qui sera clôturée ce mardi 25 novembre dans la capitale sénégalaise.
Alors que le marché du médicament est évalué à ‘’environ 17 milliards de FCFA’’, ‘’le continent africain ne prend qu’une infime partie du marché puisque ne fabriquant que 3% des médicaments consommés par sa population’’, a regretté M. Sidibé. Il note d’emblée que 15 pays africains doivent ratifier le traité portant création de l’Agence africaine du médicament.
Un super-calculateur au Sénégal
Le Sénégal a déjà donné sa position après que son chef d’Etat Macky Sall a soutenu que ‘’l’Afrique doit construire son système de production de médicaments’’. A sa suite, le ministre d’Etat, Mahammed Boun Abdallah Dionne, secrétaire général de la présidence sénégalaise, a noté que ‘’c’est pour cette raison que notre pays a acquis le calculateur le plus puissant en Afrique subsaharienne. Il sera implanté au centre national de calcul scientifique de Diamniadio et permettra de faire des simulations pour la mise au point des médicaments’’.
Ce dernier ajoute qu’on ‘’ne peut pas continuer à tester un médicament sur des êtres humains. C’est grâce à des simulateurs ou des ordinateurs pointus que ce travail pourra être fait’’.