L'Algérie veut produire au moins 70% de ses médicaments
A l'heure où l’écho des ruptures de stocks de matériel de protection et de test du coronavirus retentit dans les quatre coins de la planète, l'Algérie veut produire au moins 70% de ses médicaments d'ici 2023.
Produire plus de médicaments ! C'est l'objectif que se fixe l'Algérie qui importe chaque année près de 2 milliards de solutions thérapeutiques. A l'issue d'un atelier animé, par des acteurs de l'industrie pharmaceutique, en marge des travaux de la conférence nationale sur le plan de relance économique, une série de recommandations pour l’adoption d’un plan d’urgence pour relancer ce secteur a été proposée et adoptée.
Les animateurs de cet atelier encouragent l’enregistrement des médicaments fabriqués localement pour "garantir la disponibilité continue des produits pharmaceutiques, notamment les médicaments essentiels". Une bonne nouvelle quand on sait que les pharmacies font régulièrement face à des pénuries de médicaments. Rien qu'en mars dernier, au moins 200 traitements étaient introuvables dans les officines du pays.
Réglementer la production des médicaments
Alors que la création de l'Agence africaine du médicament semble avoir été retardée par l'épidémie de coronavirus, les animateurs de l'atelier veulent réglementer la production des médicaments sur le sol algérien. Pour cela, ils préconisent la réactivation du comité économique dédiée à "la fixation des prix", et appellent à doter l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) de tous les moyens nécessaires pour assurer la gestion et la distribution des médicaments.
Toujours selon les experts de l’atelier, le ministère de l’Énergie doit traiter rapidement la question de la délivrance des licences relatives à l’acquisition de matières sensibles et de produits chimiques dangereux. Des produits qui sont essentiellement utilisés “dans l’analyse et la production de médicaments, et ce, en tenant compte de toutes les exigences de sécurité”.