"La 3ème dose anti-Covid peut éviter l'apparition de nouveaux variants en Afrique"
Alors que le Cameroun, le Gabon et la Guinée Equatoriale misent sur la dose de rappel pour en finir avec le Covid, le docteur Brice Belle nous explique l'importance de cette troisième injection.
Face au Covid, de nombreux pays africains misent sur les doses de rappel. Celle-ci permet notamment de renforcer le système immunitaire des personnes déjà vaccinées. Pour en savoir plus, on a échangé avec le Dr Brice Belle, point focal Manifestations Post-Vaccinales Indésirables (MAPI) au sein du district de santé de Bangue, à Douala
AlloDocteurs Africa : Pourquoi une troisième dose est nécessaire contre le Covid ?
Dr Brice Belle: Il faut déjà que tout le monde comprenne que le Covid-19 est une pathologie qui est nouvelle et qui a fait l’objet, dès son avènement, de multiples recherches. Des vaccins ont rapidement vu le jour et avec toutes les études réalisées, il a été observé que la vaccination initiale (deux doses) perdait son efficacité au bout de quelques mois. C’est dans cette logique que l’on administre une troisième injection. Cette troisième dose peut aussi éviter l'apparition de nouveaux variants en Afrique. Mais les rappels de vaccination ne datent pas du Covid. Les femmes enceintes par exemple savent que pour la vaccination contre le tétanos, il faut prendre jusqu’à cinq doses.
A.D.A : Comment agit cette dose de rappel dans l'organisme ?
Dr B.B. : La première dose anti-Covid vient stimuler. Elle met une particule étrangère dans l’organisme qui fabrique naturellement des anticorps. Et chaque fois que l’on administre une dose de rappel d’un vaccin, de nouveaux anticorps sont fabriqués. Généralement, une partie de ces derniers est éliminée et l’autre se transforme. Les anticorps changent pour devenir des cellules qui ont une durée de vie un peu plus longue. Grâce aux doses de rappel, on stimule à nouveau la fabrication de ces anticorps.
A.D.A : La Guinée Equatoriale dit vouloir se servir de la dose de rappel entre autres pour limiter le nombre des décès…
Dr B.B. : On est plus enclin à se battre contre la survenue de nouveaux variants. En Guinée Equatoriale, la vaccination cible des populations définies. Ce sont essentiellement les personnes susceptibles de contracter des formes sévères du Covid-19 et le personnel soignant.