La Côte d'Ivoire réalise sa première greffe du foie
Bonne nouvelle, une équipe du CHU de Treichville a réalisé la première greffe du foie en Côte d'Ivoire.
Une prouesse inédite. C'est ainsi qu'on pourrait qualifier la première transplantation hépatique ivoirienne. Réalisée par le professeur Keli Elie, chef du Service de Chirurgie Générale, Digestive et Endocrinienne au CHU de Treichville (Abidjan) et son équipe ivoiro-égyptienne, cette greffe du foie est une première dans la sous-région. La Côte d’Ivoire devient ainsi le 3e pays africain à réaliser cette intervention chirurgicale, après l’Egypte et l’Afrique du Sud.
La transplantation hépatique (ou greffe du foie) est une technique chirurgicale complexe qui consiste au remplacement d’un foie malade par un foie sain dit greffon. Elle s’adresse aux malades souffrant de cancers primitifs du foie, de cirrhose évoluée ou de malformations du foie.
Faciliter l'accès aux greffes du foie
Les bénéfices d’une transplantation hépatique sont énormes pour le patient et pour le pays : il s’agit d’un gain de survie de quelques années en plus et d’une amélioration de la qualité de vie (resocialisation, réintégration professionnelle, etc. …). Pour le pays, les bénéfices sont nombreux, entre autres, une réduction de la mortalité et de la morbidité des affections du foie, une contribution à l’augmentation de l’espérance de vie, une bonification de la qualité du système de santé, une affirmation du leadership médical au niveau régional et la promotion du tourisme sanitaire.
Les données épidémiologiques sur les hépatites virales et le registre préliminaire des candidats, démontrent que la demande existe aussi bien en Côte d’Ivoire que dans la sous-région. Selon les chiffres de l'OMS, les hépatites virales tuent chaque année plus de 10.000 personnes en Côte d’Ivoire. Autant dire que le véritable défi sera de faciliter l’accès aux greffes à de nombreux patients. La formation du personnel et l’acquisition du matériel demeurent d’autres challenges à relever afin d’optimiser les conditions de sécurité de l’acte chirurgical. L’objectif majeur à terme, pour le pays, reste la création d’un centre dédié à la transplantation hépatique.