La fièvre hémorragique de Crimée-Congo affecte une nouvelle fois le Sénégal
Quatre cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont été enregistrés par les autorités. Une femme en est décédée au courant du mois d’août.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) fait son retour en force au Sénégal. Selon le quotidien L’Observateur, le pays compte quatre cas et un décès : celui d'une femme originaire du département de Podor.
Un foyer chaud détecté au nord du pays
"Actuellement, nous avons un foyer chaud de la fièvre Crimée-Congo dans la région de Saint-Louis, dans le département de Podor où deux cas, dont un décès, ont été notifiés", a indiqué Dr Boly Diop, chef de la Division de surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
La FHCC est provoquée par un virus (Nairovirus) transmis par les tiques. Elle provoque à son tour des flambées de fièvre hémorragique sévère pouvant mener à la mort. Alors que la maladie avait disparu depuis 2017 du Sénégal, un cas a été découvert fin 2019 à Kaolack, l'une des plus grandes villes situées au centre du pays.
À lire aussi : Comment retirer une tique de ma peau ?
Les mêmes symptômes que le paludisme
"La fièvre hémorragique Crimée-Congo a été détectée pour la quatrième fois cette année. Le plus souvent, on ne peut pas la différencier du paludisme sur le plan des symptômes, à moins de faire un prélèvement et de l'envoyer au laboratoire", a expliqué Dr Boly Diop.
Il fait remarquer que la transmission se fait uniquement par piqûre de tiques. "Ces petites bestioles piquent les animaux et sucent leur sang, ce qui peut transmettre la maladie à l’homme". Il s'agit donc d'une zoonose.
Ainsi, "tous ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés, notamment les vétérinaires, mais aussi ceux travaillant dans les abattoirs. C’est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas très rapidement en charge le patient", a alerté le médecin, appelant à "renforcer la vigilance".