Deux traitements recommandés contre Ebola pour la première fois par l'OMS
Alors que de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest ne sont pas à l’abri de nouvelles flambées d'Ebola, l’Organisation mondiale de la santé recommande deux traitements permettant de réduire considérablement le nombre de morts.
C’est une avancée dans la lutte contre Ebola. Plus précisément, cette bonne nouvelle permet d’enrayer la mortalité liée au virus.
Ce vendredi 19 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que deux traitements existants contre Ebola réduisent fortement la mortalité. C'est la première fois que l’OMS fait des recommandations de traitements pour cette maladie.
Les traitements recommandés à tous les malades
L’OMS préconise l’administration de ces deux traitements - mAb114 et REGN-EB3 – pour toutes les personnes atteintes du virus. Elle étend aussi cette directive aux "nouveau-nés dont l'atteinte par la maladie à virus Ebola n'est pas confirmée, âgés de 7 jours ou moins, nés de mères atteintes de maladie à virus Ebola confirmée".
Les deux traitements ont été approuvés fin 2020 par l'Agence américaine des médicaments (FDA) et sont déjà utilisés pour traiter des malades d'Ebola. À présent, "les patients doivent recevoir les anticorps monoclonaux neutralisants recommandés dès que possible après la confirmation du diagnostic en laboratoire", exhorte l’OMS.
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Sauver des centaines de vie
Les études faites sur ces deux traitements montrent une baisse considérable de la mortalité liée à Ebola. Pour 1.000 personnes infectées, ils peuvent sauver entre 230 et 400 vies. L'enjeu, à présent, est de rendre ces traitements accessibles.
À ce sujet, l’OMS se dit "prête à aider les pays, les fabricants et les partenaires pour améliorer l'accès à ces traitements, et à soutenir les efforts nationaux et mondiaux afin de les rendre plus abordables".
Une maladie souvent mortelle
Les premiers symptômes d'Ebola sont une fatigue fébrile à début brutal, des douleurs musculaires, des céphalées et un mal de gorge. Ils sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, de symptômes d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes (par exemple, saignement des gencives, sang dans les selles).
Le virus est souvent mortel. Entre 2013 et 2016, la flambée en Afrique de l'Ouest a été la plus importante depuis la découverte du virus, faisant plus de 11.300 morts.