La pollution de l'air tue 10.000 Marocains chaque année
47 % des décès dus à la pollution au Maroc ont pour origine une maladie respiratoire tel que l’asthme.
La pollution de l’air est un sujet de plus en plus
préoccupant au Maroc, notamment dans les grandes villes comme Casablanca. Il
n’est plus possible de faire un pas sans tousser ou de passer une journée sans
poussière, notamment due à la pollution dans ces villes.
Dans son dernier rapport concernant les conséquences de la
pollution de l’air, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affiche des
chiffres alarmants. A travers le monde, ce ne sont pas moins de 7 millions de décès
qui sont enregistrés chaque année.
Ce rapport ajoute même que 99 % de la population mondiale
respire actuellement un air pollué. Et le Maroc n’est pas épargné. Selon le chercheur
en politiques et systèmes de santé, le Dr Tayeb Himdi, 9 Marocains sur 10 respirent un air pollué, rapportent nos confrères du
journal Le Matin.
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De plus en plus de victimes
Les maladies respiratoires augmentent à vue d’œil et font de
plus en plus de victimes. En effet, sur 100 décès enregistrés, 47 % ont pour
origine des maladies respiratoires, 27 % relèvent du cardiaque,
18 % sont des attaques cérébrales et 8 % sont les conséquences d'un cancer du poumon.
Selon une étude locale menée par le ministère de la Santé au
Maroc en 2019, 10.000 décès ont été constaté suite à des problèmes de pollution
de l’air. Il est donc important que chaque citoyen commence à agir à son
niveau. Il faut éviter l’utilisation de foyers ou de fourneaux alimentés au
kérosène. Il est aussi nécessaire de se pencher sur la pollution engendrée par les
véhicules, l’électricité, l’agriculture, l’incinération des déchets, l’industrie… Pour lutter contre la pollution des lieux clos, le Dr Tayeb Himdi préconise d’aérer les pièces de sa maison 10 à 15 minutes
matin et soir.
L’OMS, quant à elle, recommande la réduction des "principales
sources de pollution de l’air ambiant grâce à des politiques et à des investissements
favorisant une utilisation durable des sols, des énergies domestiques et des
moyens de transport plus propres, des logements, des centrales électriques et
des usines économes en énergie, et une meilleure gestion des déchets municipaux".