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La Tunisie se mobilise pour une meilleure prise en charge de l'insuffisance cardiaque

Une nouvelle unité de traitement de l’insuffisance cardiaque a vu le jour au CHU Hédi Chaker de Sfax, concrétisant la volonté de l’État tunisien de mieux traiter les patients atteints de cette lourde pathologie.

Kaoutar Adghirni
Rédigé le
Une patiente hospitalisée pour insuffisance cardiaque

Chose promise, chose due. Début juillet, la ville de Sfax a ouvert sa nouvelle unité de traitement de l’insuffisance cardiaque (IC). Le ministère de la Santé veut créer un réseau de coordination national pour la prise en charge urgente et rapide des patients atteints d’une crise cardiaque ou d’insuffisance cardiaque dans tous les hôpitaux du pays. L'objectif : diminuer le nombre de décès.

Fatigue, gonflements des jambes et à l’abdomen, essoufflement... les symptômes de cette maladie chronique et complexe sont pénibles. L’IC est due à des anomalies structurelles et/ou fonctionnelles de la fonction cardiaque. Elles provoquent une réduction du débit cardiaque ou une élévation des pressions de remplissage au repos ou à l’effort. 

Prévenir l'insuffisance cardiaque

Autres objectifs fixés par cette nouvelle structure : "fournir des cours d’éducation à la santé, dispensés par des spécialistes en cardiologie et en nutrition, afin de sensibiliser davantage les citoyens sur les moyens de prévenir l’insuffisance cardiaque", précise Leila Abid, cheffe de service des maladies cardiovasculaires au CHU Hédi Chaker. 

Dans cette optique, "l'unité nouvellement créée dispose d’équipements d’imagerie et d’analyse qui permettent de détecter facilement les anomalies cardiaques et de réduire les complications de cette maladie mortelle", a-t-elle ajouté. 

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Baisser la mortalité

La mort subite est la cause la plus fréquente des décès cardio-vasculaires (45 %). L’IC atteint à elle seule un taux de mortalité de 50 % dans les 5 ans suivant le diagnostic, d’où la nécessité pour le ministre tunisien de la Santé Ali Mrabet de créer un "réseau qui aura les moyens humains et matériels nécessaires lui permettant de secourir les patients dans quelques heures afin d’éviter le décès suite à une crise cardiaque".

Selon l’Instance Nationale de l’Évaluation et de l’Accréditation en Santé (INEAS), l’IC constitue un "problème de santé publique en Tunisie de par sa fréquence actuelle liée principalement au vieillissement de la population (population la plus âgée de l’Afrique) et d’une meilleure prise en charge des cardiopathies notamment ischémique et hypertensive". En absence d’un remède qui guérit l’IC définitivement, un diagnostic rapide, des changements des habitudes de vie et des traitements médicamenteux permettent de minimiser ses dégâts et avoir une longue vie normale et active. 

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