L'Algérie se dit prête à affronter une quatrième vague du Covid-19
Seulement 11,2% de la population cible est complètement vacciné contre le coronavirus qui a tué près de 6.000 personnes en Algérie.
L'Algérie continue de se démarquer. Plus de vingt mois après l'apparition du Covid-19 en Afrique - le 14 février 2020 en Egypte -, le nombre de contaminations connues sur le sol algérien reste assez faible. A ce stade, environ 208.000 cas ont été signalés, dont officiellement 5.997 décès. Ces chiffres peuvent sans doute être remis en question, vu le peu de tests de dépistage réalisés sur le sol algérien. Pour autant, l'Algérie n'a pas constaté un pic de surmortalité qu'elle ne saurait expliquer.
A l'heure où l'Europe assiste à une hausse des contaminations au Covid-19, les Algériens ne se précipitent toujours pas dans les centres de vaccination anti-Covid. Depuis le lancement de la campagne d’injection, 5 millions de personnes ont reçu les deux doses d'un sérum contre le coronavirus, soit moins de 12 % de la population cible. Malgré ce faible taux de couverture vaccinale et alors qu'un projet de pass sanitaire serait à l'étude, les autorités sanitaires estiment que l'Algérie est prête à affronter une nouvelle vague.
Vacciner les plus vulnérables
Si la vaccination des Algériens piétine, celle des plus fragiles n'avance pas plus vite. A un âge où leur risque de mourir du Covid-19 en cas d’hospitalisation est beaucoup fois plus élevé que chez leurs jeunes concitoyens, de nombreux Algériens restent imperméables au sérum anti-Covid. Ce qui pousse les autorités à mettre l'accent sur "la vaccination des personnes âgées de plus de 65 ans atteintes de maladies chroniques".
A l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le diabète, le 14 novembre dernier, la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, avait notamment appelé à "vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète".