Le Bénin fait la guerre aux cabinets de soins illégaux
Le ministère béninois de la Santé poursuit son combat contre les cabinets de soins illégaux. Depuis novembre, 1400 cabinets de soins privés illégaux ont été fermés sur toute l'étendue du territoire national.
C'est un secret de polichinelle : depuis 2018, le gouvernement béninois tente de se débarrasser des cabinets de soins illégaux. A l'époque, le gouvernement avait publié un décret pour lutter contre les officines clandestines. Et aujourd'hui, les retombées commencent enfin à se faire sentir. Selon nos confrères de SantéTropicale, "la première victoire obtenue à travers cette mesure a été la réduction drastique du nombre de cabinets clandestins".
En novembre dernier, 1400 cliniques privées ouvertes clandestinement avaient été fermées, faute de respect des normes. Un chiffre qui pourrait être rapidement revu à la hausse puisque l'ancien ministre de la Santé, Alassane Seidou, estime que "sur plus de 2.600 centres de santé privés installés au Bénin, seuls 787, soit 30%, ont officiellement reçu une autorisation".
Il reste encore beaucoup à faire !
Cette lutte a également favorisé une amélioration considérable de la qualité des prestations dans les établissements publics de santé, même si elle n'est pas encore parfaite. Selon le témoignage de plusieurs usagers rencontrés dans la ville de Parakou, les soins prodigués dans les centres de santé sont "nettement mieux qu'il y a de cela quelques années". Un constat qui s'explique par le fait que les médecins ne peuvent plus déserter les structures sanitaires au profit de leur cabinet privé.
En plus d'améliorer la qualité des soins fournis dans les centres de santé du pays, la fermeture de nombreux cabinets clandestins a permis d'augmenter la fréquentation des hôpitaux publics. Mais malgré toutes les mesures fortes employées pour décourager ces cabinets, quelques défis restent à relever. Car même si leur nombre a chuté, les cabinets clandestins sont toujours là. Ils continuent de menacer notre santé, alors que le pays vit à l'heure du coronavirus. De quoi pousser le ministère de la Santé à poursuivre ses efforts de sensibilisation et d’accompagnement des différents professionnels du secteur, afin d'assurer la santé pour tous. Plus que jamais.