Le Cameroun redoute une contagion massive à la grippe aviaire
Pour éviter une contagion venue de pays d’Europe et d’Asie, sujets à une nouvelle épidémie de grippe aviaire, le ministre de l’Élevage, des pêches et des industries animales ordonne le renforcement des mesures de contrôles.
Le Cameroun sur le qui-vive ! Le pays se barricade littéralement pour éviter la grippe aviaire. Le Dr Taïga, ministre de l’Élevage, des pêches et des industries animales vient d’interdire de façon provisoire les importations des poussins d’un jour et d'œufs à couver. Le but est d’éviter une contagion venue de pays sujets à une épidémie de grippe aviaire comme le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Russie ou encore Israël.
Cet acte est le deuxième que signe le ministre camerounais en charge des questions animales. Début novembre, il demandait à ses collaborateurs de "prendre toutes les mesures de prévention pour éviter l’introduction de la maladie par voie d’importation" et "bien renforcer la surveillance aux frontières et faire appliquer rigoureusement les mesures d’inspection sanitaire vétérinaire interdisant l’importation de certaines espèces" particulièrement sensibles à la grippe aviaire. Le ministre attendait également des rapports hebdomadaires sur sa table. Les mesures des autorités camerounaises semblent trouver l’assentiment des acteurs du secteur avicole.
L’interprofession avicole applaudit
"Le gouvernement est ainsi en phase avec l’interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC)" indique le journal en ligne investiraucameroun.com. Le président de l'IPAVIC, François Djonou, a récemment recommandé aux aviculteurs "de cesser "immédiatement" d’importer les œufs à couver et autres poussins d’un jour des pays européens et du Nigeria". Pour François Djonou, mieux vaut avoir des élevages vides que d’avoir le virus !
Entre 2016 et 2017, le Cameroun a été victime d’une épizootie de grippe aviaire. Le virus H5N1 avait fait des ravages. Dans une ferme de la capitale, 15.000 volailles avaient été décimées en trois jours. Dans quatre autres régions du pays, l’on faisait aussi état d’une hécatombe, c'est pourquoi le gouvernement souhaite, cette fois-ci tuer l'épizootie dans l'oeuf.