Le cancer du sein touche chaque année plus de 3.000 Tunisiennes
Premier cancer féminin, le cancer du sein touche de plus en plus de femmes en Tunisie. La faute au retard du dépistage ?
C'est le cancer féminin le plus fréquent ! Alors que les maladies cardiovasculaires tuent plus que tout en Tunisie, le cancer du sein touche plus de 3.000 femmes, dans un pays qui diagnostique 11.000 nouveaux cas de cancers chaque année. Ce chiffre alarmant devrait même être revu à la hausse puisque "le cancer du sein pourrait bientôt concerner 4.000 Tunisiennes", d'après le Dr Khaled Rahal, président de l’association Tunisienne d’Assistance aux malades du cancer du sein (ATAMCS).
Première cause de mortalité féminine pour la tranche des 35-55 ans en Tunisie, le cancer du sein est l'une des priorités du ministère de la santé qui intensifie les campagnes de sensibilisation dans tout le territoire. Mais bien que la prévention puisse réduire le nombre de cas de cancer du sein, le dépistage précoce est le seul moyen de lutter contre ce cancer qui touche aussi les hommes (1% des nouveaux cas).
L'importance du dépistage précoce
Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes. Pour prévenir cette maladie, le dépistage s'impose à partir de l'âge de 40 ans. Il doit même être effectué dès l'âge de 30 ans, si vous avez un antécédent familial (un parent qui a eu un cancer) et donc une "prédisposition génétique" à cette maladie.
Face au départ massif de ses médecins, la Tunisie est confrontée à plusieurs problèmes de ressources humaines et techniques qui l'empêche d'assurer le dépistage de tous les Tunisiens. A ce jour, le pays du jasmin ne compte que six polycliniques spécialisées dans la lutte contre le cancer... Et pour trouver un mammographe, l'appareil qui permet de poser un diagnostic précis, il faut se déplacer à celle de la cité "El Khadra".
Cette situation est regrettable quand on sait que "la mammographie est la seule méthode de dépistage aux résultats tangibles", explique l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'institution rappelle d'ailleurs qu'"une alimentation saine, l’exercice physique et la lutte contre la consommation d’alcool, le surpoids et l’obésité pourraient avoir un impact et réduire l’incidence du cancer du sein à long terme". Vous êtes prévenu(e)s !