Le Maroc veut prévenir les pénuries de médicaments
Garantir l’accès des citoyens aux médicaments est l’objectif des nouvelles mesures mises en place par le Maroc.
Sécuriser le stock stratégique national des médicaments. C’est le nouveau plan adopté par le Royaume afin de prévenir d’éventuelles pénuries et perturbations d’approvisionnement des médicaments et des produits de santé pour l’année 2023. Des perturbations ayant des origines multifactorielles, tout au long du circuit de fabrication et de distribution.
Il s’agit en effet d’une problématique mondiale selon Bouchra Meddah, directrice des médicaments et de la pharmacie au ministère de la Santé: "Le marché mondial des médicaments fait face actuellement à une situation économique qui impacte l’approvisionnement en matières premières qu’on importe de l’étranger. Le ministère de la Santé contrôle le stock de réserve des médicaments à travers l’Observatoire national de médicaments de manière périodique".
Pour concrétiser ce projet, le Maroc va
créer "Un comité de pilotage, regroupant les parties prenantes qui sera chargé
d'identifier les besoins en médicaments et produits de santé concernés par ce
stock stratégique, en particulier les médicaments d'intérêt thérapeutique
majeur (MITM)", lit-on dans une décision ministérielle parue le 22 août
2022.
Les interrogations des pharmaciens
De leur part, des pharmaciens s'interrogent sur la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie. "Ce qui est étrange, c'est que le message ne s'adresse pas à la fédération et aux conseils professionnels des pharmaciens, et on ne sait pas s'il concerne uniquement les hôpitaux ou inclut aussi les pharmacies", souligne Mohamed Hawachi, vice-président de la Fédération national des Syndicats des pharmaciens marocains dans une déclaration au journal Hespress.
Toujours selon ce dernier, l’accent sur la
nécessité de communiquer avec les pharmaciens : "Dans le cas des pharmaciens,
la question du stockage des médicaments pendant une période de temps s’affronte
à des contraintes matérielles et géographiques. Car même si les hôpitaux sont
concernés par la question, il faut faire attention aux lieux où ils sont
absents, et où le pharmacien reste le seul lien avec le citoyen".