Le paludisme gagne du terrain au Tchad
A l'heure où l'Afrique vit toujours à l'heure du Covid-19, le Tchad affronte un autre terrible adversaire : le paludisme.
Il revient en force ! Depuis près de deux mois, le Tchad fait face au paludisme. De nombreux cas sont recensés dans les hôpitaux et les structures hospitalières. Dans la majorité des hôpitaux du pays, les consultations s'enchainent. Cette recrudescence des cas de cette maladie parasitaire mortelle, qu'on appelle aussi malaria, est favorisée par les eaux de pluie stagnantes qui sont propices à la multiplication des moustiques. Face à cette situation, les spécialistes appellent la population à dormir sous une moustiquaire.
Première cause de consultation dans les formations sanitaires publiques, le paludisme - qui se transmet par les piqûres de certains moustiques infectés - est la première cause de mortalité des enfants tchadiens de moins de cinq ans. Rien qu'en 2021, plus de 350.000 cas confirmés de contamination ont été recensés, dont 546 décès.
Limiter les contaminations
Pour limiter les contaminations en cette période pluvieuse, les autorités tchadiennes ont lancé mi-juillet leur programme de lutte contre le paludisme avec traitement préventif, lutte contre l'insalubrité et distribution gratuite de moustiquaires imprégnés. Mais ces initiatives n'empêchent pas les moustiques, qui résistent de plus en plus aux insecticides, de piquer.
Si le tout premier vaccin contre cette terrible maladie a été récemment approuvé par l'OMS et bien accueilli au Tchad, on en sait peu sur sa disponibilité et sa distribution sur le continent africain. Développé par le géant pharmaceutique britannique GSK, ce vaccin sera fourni selon les coûts de fabrication majorés de 5%. Mais pour l'heure, on ne sait pas combien cela représente.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le vaccin augmenterait l’équité dans l’accès à la prévention du paludisme, qu’il avait un prix raisonnable et qu’il pourrait aider ceux qui ne peuvent pas accéder aux mesures de prévention existantes telles que les moustiquaires.