Le premier congrès d’audiologie et d’audioprothèse a eu lieu en Tunisie

C’est une grande première. La Chambre syndicale nationale des audioprothésistes tunisiens, relevant de la Fédération de la santé (UTICA), a organisé le premier congrès d’audiologie et d’audioprothèse de Tunisie, du 2 au 4 septembre dernier.

Cet événement a été l’occasion pour Mouna Zouari Melliti, présidente de la Chambre, de tirer la sonnette d’alarme quant à certaines spécialités : "Malgré la grande expertise médicale en matière de santé auditive en Tunisie, qui se manifeste à travers l’utilisation de la technique d’implantation cochléaire et la création d’un service spécialisé à l’École supérieure des sciences et techniques de la santé, certaines spécialités liées à l’évaluation et à la correction des troubles auditifs sont encore méconnues dans le pays, et nécessitent d’être étudiées". 

Selon Mouna Zouari Melliti, le cahier des charges de la profession d’audioprothésiste mériterait une révision pour être remis au goût du jour et être en phase avec les évolutions technologiques et les recherches en la matière. La présidente a aussi plaidé pour la multiplication des formations dans ce domaine.     

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La déficience auditive, 8 % des handicaps

Une étude menée par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur montre que près de 320 nouveaux cas de surdité congénitale sont déclarés chaque année. Ce nombre a été révélé le 3 mars 2017, à l’occasion de la journée mondiale de l’audition.

250 à 300 cas de perte auditive sont enregistrés chaque année chez les employés exposés au bruit. Au total, en Tunisie, la déficience auditive représente près de 8 % de l’ensemble des handicaps.       

Par ailleurs, selon l’Organisation mondiale de la Santé, 360 millions de personnes à travers le monde souffrent de déficience auditive incapacitante. Parmi eux, 32 millions sont des enfants.