Le Sénégal a un plan pour booster son industrie pharmaceutique
Alors que la crise du Covid-19 a exposé la fragilité du système de santé sénégalais et provoqué des perturbations importantes au niveau des chaînes d’approvisionnement, les autorités tentent d'encourager l’essor de l’industrie pharmaceutique locale.
Dakar accueillait, il y a quelques semaines, la 5ème édition du sommet international Global health Supply Chain. L'occasion de dresser un état des lieux de l'industrie pharmaceutique qui peine encore se développer sur le sol sénégalais. Un an après la réouverture de Medis, la seule usine pharmaceutique du pays, les autorités veulent donner un second souffle à ce secteur.
"Nous avons ficelé une quinzaine de projets publics comme privés allant tous dans le sens de renforcer la production locale, avec un objectif précis, si possible, d’atteindre au moins 50% de nos besoins d’ici 2035. Et nous sommes dans cette dynamique. L’un des éléments qui l’expliquent, c’est le projet MADIBA pour les vaccins", estime Aboubacrine Camara, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Action sociale, en charge de la Pharmacie.
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Produire pour toute l'Afrique ?
Car si le Sénégal se dit prêt à faire partie des pays qui devront servir de hub dans la production de vaccins en Afrique, le pays doit passer la vitesse supérieure. Malgré ses différentes unités de production, le pays produit à peine 5% de ce qu'il consomme. Cette dépendance s'est d'ailleurs rappelée aux Sénégalais lors de la pandémie de Covid-19.
Pourtant, le Sénégal dispose d’une feuille de route claire pour la structuration de son secteur sanitaire. La mise en oeuvre de nouveaux projets devrait permettre au pays de trouver sa souveraineté pharmaceutique. Mais encore faut-il que la production de médicaments et vaccins cible la sous-région, voire tout le continent. Car le marché local sénégalais de 17 millions d’habitants est restreint et ne pourra pas soutenir l’extension de la production.