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Le Sénégal veut mieux se nourrir

Au pays du thiéboudiène et du mafé, de nombreux spécialistes de la santé annoncent la diffusion prochaine de recommandations alimentaires nationales.

Barou Dembélé
Rédigé le , mis à jour le
Au Sénégal, tous les marchés ont été approvisionnés en denrées (Illustration)

Les habitants du pays du thiéboudiène (riz au poisson) vont-ils changer leurs habitudes alimentaires ? En tout cas, c’est le souhait de plusieurs experts qui travaillent depuis quatre ans sur de nouvelles bases alimentaires. L’objectif est de prévenir les maladies de façon globale, mais le diabète et l’hypertension sont essentiellement ciblées. Car ces deux maladies, qui augmentent le risque de mourir du Covid-19, concernent des millions de Sénégalais et peuvent avoir de terribles conséquences sur la santé. 

’'Nous travaillons, depuis quatre ans, sur des recommandations alimentaires nationales, dans le cadre de la prévention globale des maladies. Les recommandations sont en cours, et j’espère que d’ici 2022, ces recommandations seront largement diffusées", admet le professeur Saïd Nourou Diop, diabétologue et ancien chef de service au centre de diabète Marc Sankalé de Dakar. Une bonne nouvelle, quand on sait qu'une alimentation saine aide à se protéger contre toutes les formes de malnutrition, ainsi que contre les maladies non transmissibles parmi lesquelles le diabète, les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux et le cancer.

Pour des "habitudes alimentaires saines"

Les travaux sur les préconisations alimentaires, qui ont reçu le concours d’acteurs de la nutrition, du commerce, de la douane, entre autres, avaient été freinés par la pandémie de Covid-19, même si le diabétologue assure que des conclusions ont pu être tirées. ’'Ces recommandations alimentaires nationales qui ont pour but de fournir à la population des messages cohérents, faciles à comprendre, leur permettant d’avoir des habitudes alimentaires saines, de bien se développer et de réduire toutes les formes de maladies chroniques qui peuvent être d’origine alimentaire’’, expliquait la Dre Maty Diagne, chef de la division de l’Alimentation et de la Nutrition à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant. 

Des propos qui trouvent écho dans les dires du Pr Diop qui veut que les Sénégalais soient "mieux informées par rapport à la bonne alimentation, et surtout en tenant compte des ressources locales". Dans ce cadre, il insiste sur l’appropriation populaire parce qu’elle constitue ‘’l’élément le plus important’’. Alors, un petit mafé, ça vous va ? 

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