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Le Sénégal veut améliorer la prise en charge de l'infarctus du myocarde

Alors que les décès liés aux maladies cardiovasculaires (MCV) ne cessent d'augmenter en Afrique, le Sénégal tente de changer la donne.

Barou Dembélé
Rédigé le

Le cœur a ses raisons que la raison ignore ! Il suffit que l'un de ses muscles cardiaques (le myocarde) ne reçoive plus de sang, et donc plus d'oxygène, pour qu'il se détériore. C'est la tristement célèbre "crise cardiaque" ou infarctus du myocarde. Quand cela se produit, il faut agir vite. Car plus le traitement est débuté tôt, moins il y a de risques de séquelles.

Au Sénégal, là où les cardiologues sont peu nombreux, les autorités tentent de sensibiliser les médecins aux maladies du coeur. Au cours d'un atelier, l’Université Alioune Diop (UAD) de Bambey a formé 20 médecins au diagnostic de l’infarctus du myocarde, en collaboration avec la région médicale de Fatick et la Société sénégalaise de cardiologie. Car le diagnostic de l'infarctus est posé par l’examen clinique, mais également par l’électrocardiogramme (ECG), un tracé obtenu par l’enregistrement de l’activité électrique du cœur.

"Assurer une bonne prise charge"

Mais même si cette formation est bénéfique pour les médecins, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la prise en charge de l'infarctus du myocarde au Sénégal. Et cela peut commencer par la sensibilisation. 

"Généralement, les populations vont d’abord consulter les tradipraticiens. Je n’ai rien contre eux, mais il faudrait aller se faire consulter en premier lieu dans les structures sanitaires modernes ou bien conventionnelles. Cela aiderait davantage à prévenir certaines maladies, mais aussi au cas contraire, d’assurer une bonne prise en charge aux malades", explique la Dre Sophie Guèye, cardiologue à l’Hôpital régional de Fatick. 

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