Le Sénégal veut améliorer la santé de la mère et de l'enfant
Malgré de nombreux progrès, une femme enceinte ou un nouveau-né meurt toutes les 11 secondes dans le monde. En Afrique, le Sénégal se lance dans une nouvelle approche pour sauver ses femmes et ses enfants.
On l'espérait, elles l'ont fait ! Alors que 5 Sénégalaises meurent chaque jour en couche ou des suites de complications liées à la grossesse, les autorités sanitaires de la commune de Dourbel viennent de lancer le "Jaap Naa Ci show". Cette "nouvelle approche de communication interpersonnelle" a comme objectif de réduire le taux de mortalité maternelle et néonatale au Sénégal.
Dans un pays où "au moins 20 % des maladies dominantes chez les enfants sénégalais de moins de 5 ans sont liées à la situation défavorisée de la mère en matière de santé et de nutrition, ainsi qu’aux soins insuffisants pendant la grossesse, l’accouchement et les premiers jours de la vie", rappelle l'UNICEF dans son dernier rapport, le Jaap Naa Ci show veut changer la donne. Cette nouvelle technique de communication se base sur un spectacle vivant pour mieux sensibiliser les couples sur les enjeux des consultations prénatales et l'importance de l'espacement des naissances.
"Divertir pour mieux éduquer"
Informer, éduquer, divertir, c'est l'objectif annoncé du Jaap Naa Ci show. Grâce à un spectacle organisé au Théâtre de Verdure de la commune de Diourbel, le Jaap Naa Ci show encourage les femmes enceintes à se faire ausculter dès le début de leur grossesse.
"Si on consulte tard, même si on détecte des complications, c’est à un stade où on ne peut pas faire grande chose", explique Moussa Ndiaye, médecin chef du district sanitaire de Diourbel. Pourtant, comme le rappelle l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "des soins de qualité pendant la grossesse et l’accouchement permettent de prévenir un grand nombre de ces décès".