Le Sénégal veut augmenter son nombre de naissances déclarées
Face au nombre croissant d’enfants non inscrits à l’état civil, les autorités sénégalaises ont lancé l’initiative "coin état civil, santé" (CECS) pour améliorer le nombre de naissances déclarées.
C’est un véritable problème au Sénégal : plusieurs parents ne déclarent pas leurs enfants après leur naissance. A ce jour, "seuls 77 % des enfants âgés de 0 à 5 ans sont enregistrés à l’état civil", a indiqué Alassane Mbengue, secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Citant l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2017, il ajoute que ‘’seuls 79,7 % des Sénégalais possèdent un acte de naissance’’.
Face à ce constat, le gouvernement a initié le programme"coin état civil, santé" (CECS) pour promouvoir la déclaration des naissances, a expliqué Mbengue lors du lancement d’un guide national sur le fonctionnement du CECS. Placé dans les établissements de santé, ce dispositif servira à recenser toutes les naissances et à faciliter leur enregistrement à l’état civil.
Le rôle majeur des établissements de santé
"Les données disponibles montrent que les enfants nés dans une structure de santé disposant d’un coin état civil, santé accèdent à l’enregistrement. (…) Notre objectif, c’est de faire en sorte qu’aucun enfant né dans une structure de santé ne la quitte sans avoir un numéro d’enregistrement", a expliqué le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Alors que la représentante de l’Unicef, Laetitia Biza, estime que le Sénégal doit utiliser les services de santé pour arriver à l’enregistrement universel des naissances, d’ici à 2030, le directeur de l’état civil, Alioune Ousmane Sall, lui emboite le pas. "Si nous voulons aller vers l’enregistrement universel, nous devons d’abord aller vers les établissements de santé, vers lesquels l’enfant qui vient de naître est emmené sept à huit fois, pour sa vaccination, ce qui lui donne plusieurs chances" d’être déclaré à l’état civil, a-t-il souligné.