Le virus de Marburg fait 20 morts en Guinée équatoriale
Le bilan de l'épidémie de maladie à virus de Marburg qui sévit depuis plus de deux mois en Guinée équatoriale atteint 20 morts, selon l'Organisation mondiale de la Santé.
Le virus continue de tuer. Le nombre de morts du virus de Marburg ne cesse de croître en Guinée équatoriale : le pays compte désormais 20 décès, a annoncé jeudi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Et la situation s'accélère : Malabo décompte six décès de plus en dix jours.
Les cas recensés de cette fièvre hémorragique presque aussi meurtrière qu'Ebola ont débordé de la province de Kié-Ntem où elle avait provoqué les premiers décès connus le 7 janvier, jusqu'à toucher Bata.
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"Intensifier les efforts de riposte"
Cette expansion "laisse supposer une transmission plus large du virus" et nécessite d'"intensifier les efforts de riposte afin (...) d'éviter une épidémie à grande échelle et des pertes en vies humaines", prévient l'OMS. "Entre le 11 et le 20 mars, huit cas ont été confirmés dont six sont décédés", indique le gouvernement équatoguinéen.
Les nouveaux cas sont signalés dans les provinces de Kié-Ntem, de Litoral et de Centro Sur, qui ont toutes des frontières internationales avec le Cameroun et le Gabon. L'épidémie sévit donc désormais dans trois des quatre provinces continentales.
Les efforts des autorités aidées par l'OMS pour contenir le virus dans le Kié-Ntem n'ont donc pas suffi. "Des experts supplémentaires de l'OMS (...) seront déployés dans les prochains jours", promet l'organisation onusienne ajoutant qu'elle "aide également la Gabon et le Cameroun à renforcer la préparation et la riposte à l'épidémie".
L'Ouganda renforce sa vigilance
La Tanzanie a également annoncé le 21 mars le début d'une épidémie de Marburg, avec cinq morts. L'Ouganda, frontalier de la Tanzanie, a dans la foulée demandé aux responsables sanitaires de renforcer leur vigilance le long de la frontière.
Dans une lettre envoyée aux responsables de santé de tous les districts concernés, le directeur général des services de santé ougandais, Henry Mwebesa, leur demande "de commencer à contrôler tous les passagers arrivant aux points d'entrée" pour détecter leurs symptômes, les exhortant à exécuter ses ordres "avec effet immédiat". En Ouganda, la dernière épidémie du virus de Marburg remonte à 2017.