Les Marocaines allaitent de moins en moins
Les chiffres sont en chute libre. Les Marocaines allaitent très peu, voire pas du tout, leur bébé suite à la naissance. Une problématique santé et financière.
Au Maroc, on adore débattre de l’allaitement. Peut-être car cette pratique est entourée de différents a priori et allégations. Pourtant, l'allaitement repose sur une seule personne qui a ses envies et désirs. Aujourd'hui, les mères marocaines arrêtent très tôt d’allaiter leurs bébés.
Alors que 42% des mères choisissent d’allaiter immédiatement après la naissance de leur nourrisson, seule une maman sur trois continue de donner du lait maternel six mois plus tard. Une mauvaise nouvelle, quand on sait que "le lait maternel couvre à lui seul les besoins nutritionnels du nourrisson pendant les six premiers mois de la vie, il a également des effets bénéfiques sur la santé du nourrisson ainsi que sur celle de sa mère", martèle l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les substituts du lait maternel menace la santé des enfants
L'agence onusienne recommande un allaitement maternel exclusif (sans aucune autre boisson) jusqu'à l'âge de 6 mois, suivi d'un allaitement partiel jusqu'à l'âge de 2 ans. L'allaitement pourrait aider à éviter chaque année 823.000 morts infantiles et 20.000 morts maternelles par cancer du sein.
Mais la durée relativement courte de l'allaitement n'est pas une spécificité marocaine. Partout en Afrique, la promotion des substituts du lait maternel menace la santé des enfants. Car dans certains pays du continent, ce sont les professionnels de santé qui recommandent des substituts du lait maternel. Une hérésie, vu les nombreux bienfaits du lait maternel pour le nourrisson.