Les moustiques vecteurs du paludisme s'installent à Dakar
Alors que la saison sèche ne s'est pas encore terminée, les moustiques qui peuvent transmettre le paludisme prolifèrent. Des piqûres, inhabituelles en cette période de l'année, sont signalées un peu partout à Dakar.
Phénomène exceptionnel en cette fin mai, les moustiques du genre Anophèle n'ont jamais été aussi nombreux. Notamment à Dakar où ils prolifèrent. Très redoutés, ces moustiques peuvent transmettre le paludisme, une maladie qui ne cesse de gagner du terrain au Sénégal.
Mais alors que la saison des pluies n'a pas encore commencé, la prolifération des moustiques interroge. Serait-ce en lien avec les récentes fortes chaleurs et les nombreux déplacements vers la capitale ? Difficile de s'avancer avec certitude. Mais il est évident que les premières pluies du mois de mai qui ont été suivies par une hausse des températures constituent un cocktail idéal pour les moustiques Anophèle.
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Des raisons multiples
Pour Rassoul Ba, ancien chef du Service d’hygiène de Dakar, les raisons sont multiples. A commencer par la densité des habitations urbaines."Dakar est une ville victime d'une forte croissance démographique", explique le spécialiste à nos confrères du quotidien Le Témoin. Et la propagation des moustiques pourrait aussi être liée aux effets du du réchauffement climatique, selon le spécialiste.
Aujourd'hui, la lutte contre le paludisme a besoin plus que jamais de nouveaux outils – comme les moustiquaires imprégnées d’insecticide de nouvelle génération et le nouveau vaccin contre cette maladie – et d’une utilisation élargie des outils de prévention courants, comme la chimioprévention du paludisme saisonnier pour les enfants de moins de cinq ans et la distribution de moustiquaires. Le Fonds mondial espère, avec le soutien de certains chefs d'Etats africains, donner un nouvel élan à la guerre contre cette terrible maladie.