L'Organisation mondiale de la santé veut en finir avec la méningite d'ici 2030
L’Afrique subsaharienne est très touchée par cette maladie grave, qui tue chaque année près de 250.000 personnes dans le monde.
Bonne nouvelle. L'Organisation mondiale de la santé a dévoilé, ce mardi 28 septembre, la première stratégie mondiale contre la méningite, avec pour objectif de vaincre cette maladie d'ici 2030. Caractérisée par une inflammation dangereuse des membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière, cette redoutable maladie, le plus souvent d'origine bactérienne ou virale, fait des ravages dans certains pays africains.
Si les épidémies de méningite sont imprévisibles et frappent toutes les régions du monde, la "ceinture de la méningite", qui couvre 26 pays d'Afrique subsaharienne est particulièrement touchée. A l'heure où ces lignes sont écrites, une épidémie de méningite continue de gagner du terrain en République démocratique du Congo (RDC). A ce stade, au moins 800 cas suspects ont été identifiés, dont 167 décès.
Une couverture vaccinale insuffisante
Plusieurs vaccins protègent contre la méningite, y compris les vaccins antiméningococciques, le vaccin anti-Haemophilus influenzae type b et les vaccins antipneumococciques. Cependant, toutes les communautés n'y ont pas accès et de nombreux pays ne les ont pas encore introduits dans leurs programmes nationaux. Des recherches sont en cours pour mettre au point des vaccins contre d'autres causes de méningite, notamment les streptocoques du groupe B.
Mais pour en finir avec la méningite, la vaccination ne va pas suffire. C'est ce qui pousse l'OMS à tenter de renforcer le diagnostic rapide de cette maladie, tout en insistant sur l'importance de faciliter l'accès aux traitements pour les patients. "Il est temps de venir à bout de la méningite, partout dans le monde. Pour cela, il faut élargir de toute urgence l'accès aux outils existants, et notamment aux vaccins; conduire de nouvelles recherches et innover pour prévenir, détecter et traiter les différentes causes de la maladie; et améliorer les services de réadaptation", a précisé le Dr Tedros.
Source : AFP