Mais où est donc le RTS,S, le premier vaccin recommandé contre le paludisme ?
Recommandé depuis octobre dernier, le premier vaccin antipaludique pour les enfants tarde à être déployé sur le continent africain.
C'est une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne. Le paludisme a tué près d’un demi-million d’enfants Africains en 2020, soit un enfant chaque minute. Heureusement, l'espoir existe : en octobre dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé le premier vaccin antipaludique pour utilisation à grande échelle chez les enfants.
Cet événement, qualifié d’historique et salué par l'ancien footballeur Michael Essien, ne s'est pourtant pas encore confirmé. Le Mosquirix (aussi appelé RTS,S) est disponible uniquement dans trois pays pilotes, à savoir le Kenya, le Malawi et le Ghana. A ce jour, 1,3 million d’enfants africains l'ont reçu.
Une disponibilité limitée du vaccin
Là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin. Résultat, un certain nombre de pays africains endémiques au paludisme ont déjà exprimé leur intérêt pour l’adoption du vaccin RTS,S. Mais la disponibilité de ce dernier est limitée.
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A l'heure où ces lignes sont écrites, les stocks de ce sérum sont insuffisants pour répondre aux besoins des plus de 25 millions d’enfants qui naissent chaque année dans les pays où le vaccin antipaludique est recommandé. Une situation qui démontre, aux yeux de la Dre Moeti, de l'importance d'augmenter "la production locale de vaccins pour répondre aux besoins de santé en Afrique".