Maroc : baisse des prix pour 52 médicaments
Les baisses de prix des médicaments connaissent une belle progression ces dernières années au Maroc. Après les vaccins contre les hépatites A et B ou encore la grippe, le ministère de la Santé poursuit sur sa lancée avec, cette fois-ci, 52 médicaments.
Bonne nouvelle pour les Marocains ! Plus d'une cinquantaine de médicaments vont voir leur prix baisser au Maroc ! Selon le Bulletin Officiel, cette "révision des prix publics de vente des médicaments princeps, génériques et bio-similaires commercialisés au Maroc", concerna, entre autres, des traitements contre le cancer.
Des médicaments comme le Xalkori 250 mg, utilisé dans le traitement de certains cancers du poumon, ont ainsi connu une baisse d'une dizaine de dirhams, passant à environ 47 dirhams (un peu plus de 4 euros). Autre médicament concerné, la contraception Minileva 150 mg. Déjà peu onéreux, le prix public de la boîte de 21 pilules est passé à un peu moins de 9 dirhams (moins d'un euros) et 5,50 dirhams (environ 50 centimes d'euros) en hôpital.
Colère des industriels pharmaceutiques
Contrairement aux prix, la colère des acteurs du monde pharmaceutique, elle, ne baisse pas. Après des mois de bataille de la part des pharmaciens, pour se faire entendre, il semble que la bataille soit perdu. Les pharmaciens craignent notamment que la baisse de prix de ces différents médicaments se fasse à leur dépends. Une récrimination qui vient s'ajouter à leurs plaintes sur la pénurie des médicaments, ou encore leur mise à l’écart dans le développement de la campagne de vaccination contre le coronavirus.
Et le ministère de la Santé n'est pas au bout de ses peines : c’est aux industriels pharmaceutiques de prendre la parole. Mis de côté lors des discussions de préparation de la loi sur la protection des personnes participantes aux recherches biomédicales, les industriels ne comprennent pas pourquoi le ministre de tutelle a convié le LEMM (Les Entreprises du Médicament au Maroc) à la réunion, et pas eux. Selon le président de la Fédération Marocaine de l’Industrie et de l’Innovation Pharmaceutiques (FMIIP), Ali Sedrati, la fédération représenterait pourtant 90 % des investissements du secteur. Bref, le torchon brûle entre le ministère et les différent acteurs de l'industrie pharmaceutique, qui ne s'entendent plus sur rien. Et si la nouvelle baisse de prix des médicaments est une bonne nouvelle pour les Marocains, la rixe entre le ministère et le monde pharmaceutique ne semble pas prête de s’apaiser.