Neurochirurgie : opération du cerveau d'un nouveau genre en RDC
Deux neurochirurgiens congolais ont mené une intervention chirurgicale d'un nouveau genre : une opération du cerveau sans ouverture de la boîte crânienne. Cette première en RDC a été couronnée de succès.
Grande première en République Démocratique du Congo ! Le pays vient de vivre sa première opération du cerveau sans ouverture de la boîte crânienne. Cet exploit médical a été réalisé le 12 février dernier au Centre Médical de Kinshasa par les neurochirurgiens congolais Trésor Ngamasata et Orphée Makiesse.
Les deux spécialistes ont opéré, en une heure et demie seulement, un homme de 37 ans, employé du secteur des mines. Le malade, dont l’identité n’a pas été dévoilée, souffrait de maux de tête depuis deux ans ainsi que de troubles visuels. Ces signes, indiquant une atteinte des nerfs optiques, ont conduit à la réalisation d’une IRM cérébrale, qui a mis en évidence une tumeur comprimant les nerfs optiques.
Opération assistée par caméra
Pour opérer, les chirurgiens ont usé de la technique de l'endoscopie cérébrale. Cette nouvelle technologie permet d’opérer le cerveau avec, comme seul support une caméra, appelée endoscope. Cette technique permet de visionner le champ d’intervention dans le cerveau, en faisant passer la caméra par les fosses nasales. L'endoscope permet d’introduire directement dans le champ de travail chirurgical de la lumière, une loupe optique puissante donnant une excellente visibilité aux chirurgiens et les instruments nécessaires à l'opération. Pas besoin d'ouvrir le crâne du patient, ce qui limite les risque et rend l'opération moins lourde pour le malade.
L'opération a été un succès ! Le patient opéré se porterait bien selon les dernières informations livrées par la presse congolaise. Les auteurs de cette véritable performance médicale sont célébrés depuis lors. Cette grande première médicale pour la RDC a pu voir le jour grâce à ces deux médecins, qui ont partagé avec leur pays les connaissances acquises ailleurs. Trésor Ngamasata a été formé à Casablanca, au Maroc et à Colmar en France. Quant à Orphée Makiesse, il a étudié à Paris et aux États-Unis. Un exploit médical qui démontre une fois de plus que le continent est plein de ressources !