Niger, Burkina Faso, RDC... ces pays qui vont bientôt recevoir le vaccin contre le paludisme
Quelque 18 millions de doses du premier vaccin antipaludique RTS,S vont être acheminés dans 12 pays d'Afrique jusqu'en 2025, ont annoncé l'Organisation mondiale de la santé, l'Unicef et l'Alliance du vaccin (Gavi).
C'est la première cause de mortalité dans beaucoup de pays en Afrique ! Le paludisme affecte gravement les enfants et les femmes enceintes. Chaque année, cette maladie transmise à l'être humain par les piqûres de certains types de moustiques "tue près d'un demi-million d'enfants de moins de 5 ans chaque année", a déclaré le chef de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le vaccin RTS,S - mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK - a déjà été administré à plus de 1,7 million d'enfants dans trois pays africains - Ghana, Kenya et Malawi, dans le cadre d'un programme pilote."Il s'est avéré sûr et efficace, entraînant une réduction substantielle des formes graves du paludisme et une baisse des décès d'enfants", a indiqué le Dr Tedros. Et à l'image du Niger, de nombreux pays africains espèrent avoir ce sérum salvateur.
Une trentaine de pays africains attendent le vaccin
Très attendu dans de nombreux pays d'Afrique, le vaccin RTS,S va bientôt être déployé dans neufs autre pays du continent. Il s'agit d'après l'OMS du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Liberia, du Niger, de la Sierra Leone et de l'Ouganda. Mais en tout, près de 30 pays africains ont indiqué vouloir recevoir des doses du vaccin connu également sous le nom de Mosquirix.
L'OMS, l'Unicef et Gavi estiment que la demande mondiale annuelle de vaccins antipaludiques devrait être de 40 à 60 millions de doses d'ici 2026, puis entre 80 à 100 millions de doses chaque année d'ici 2030. Les premiers vaccins devraient arriver en Afrique au cours du dernier trimestre 2023, pour être déployés début 2024.
Mais en parallèle, un deuxième vaccin antipaludique, le R21/Matrix-M développé par l'université d'Oxford et produit par le Serum Institute en Inde (SII), "est en cours d'examen pour une préqualification" par l'OMS, une procédure visant à faire en sorte que les produits de santé destinés à l'approvisionnement des pays à faible revenu soient sûrs et efficaces.