Omicron fait exploser le nombre de cas de Covid au Sénégal
Un peu plus de 1.500 personnes atteintes de Covid-19 sont hospitalisées à la date du 5 janvier au Sénégal. Elles n’étaient pourtant qu’une centaine il y a moins d’une semaine.
Après plusieurs mois d’accalmie, les cas de contamination au nouveau coronavirus (Covid-19) reprennent du poil de la bête. Depuis l'arrivée d'Omicron sur le sol sénégalais en décembre dernier, elles explosent. En l’espace du week-end du nouvel an, 616 cas ont été répertoriés par les autorités sanitaires avec un taux de positivité d’environ 14%. Trois jours après, ce même taux a frôlé les 22%. Rien que ça.
Si cette situation a de quoi inquiéter les Sénégalais, le professeur Moussa Seydi appelle "au calme". Le chef du service des maladies infectieuses du CHNU de Fann à Dakar et président du Comité scientifique Covid-19 du ministère de la Santé estime qu'"il ne faut pas paniquer, car ce sont les cas graves et les décès qui doivent inquiéter". Et fort heureusement, cette augmentation alarmante du nombre de contaminations ne s'accompagne pas, pour le moment, d'une hausse de décès.
Vers une dose de rappel ?
Face à la déferlante Omicron et alors que cinq cas graves de Covid-19 sont actuellement dans les services de réanimation, le Sénégal mise toujours plus sur la vaccination. Et aux dernières nouvelles, une troisième dose serait à l'étude. Tout comme il se murmure que les autorités réfléchissent à la vaccination des enfants.
Mais à ce stade, moins de 6% des Sénégalais sont totalement vaccinés contre le Covid-19. Et l'hésitation vaccinale gagne du terrain, favorisée par une forte désinformation sur les réseaux sociaux. Une mauvaise nouvelle, à l'heure où le pays semble submergé par la quatrième vague. Ce qui pousse le Pr Seydi à rappeler que la vaccination anti-Covid est efficace contre Omicron. "C'est vrai que ça ne prévient pas l’infection, ça ne prévient pas les formes symptomatiques, ça ne réduit pas la transmission, mais c’est toujours efficace contre les formes graves et les décès". Avant d'ajouter que "la vaccination doit être au centre de toutes les mesures préventives si nous voulons revenir à une vie normale’’.