Omicron, un variant très contagieux mais une forme légère du Covid-19
En Afrique du Sud, la propagation rapide du variant Omicron permet d'observer l'évolution du Covid-19 chez les personnes infectées. Et selon Netcare, l'un des plus grands groupes de santé privés du pays, il n'y a pas vraiment de quoi s'inquiéter.
Face à Omicron, plus de peur que de mal ? C'est ce qu'on pourrait retenir du communiqué de Netcare, l'un des plus gros groupes hospitaliers privés en Afrique du Sud. Même si ce nouveau variant est déjà majoritaire dans les nouvelles infections sur le sol sud-africain, Omicron serait seulement responsable d'une "forme beaucoup moins grave du Covid-19".
C'est l'une des principales conclusions du Dr Richard Friedland, directeur du groupe Netcare qui possède plus de 50 hôpitaux en Afrique du Sud. Il se base sur les examens de 800 malades du Covid-19 hospitalisés, depuis mi-novembre, ainsi que ceux de plus de 50.000 patients auscultés dans les différentes institutions hospitalières du groupe.
De simples symptômes grippaux
La majorité des patients observés ces trois dernières semaines avaient des symptômes grippaux légers : nez bouché ou qui coule, maux de gorge et/ou maux de tête. Des signes qui ne nécessitent pas une hospitalisation. “La plupart des patients que nous recevons ont des formes très légères ou modérées du Covid et ne développent pas de formes sévères qui exigent une hospitalisation”, explique le Dr Friedland. Avant d'ajouter que seules 10% des cas Covid admis dans les hôpitaux du groupe ont eu besoin d'oxygène. A titre de comparaison, 100% des malades avaient nécessité une oxygénation lors des trois premières vagues en Afrique du Sud.
Des observations confirmées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'agence onusienne, ce nouveau variant pourrait être à l'origine de symptômes moins sévères que le variant Delta. Selon l'OMS, "le taux d’occupation des unités de soins intensifs s’élève seulement à 6,3 %", alors que le variant Delta était à l'origine de la saturation des hôpitaux du pays en juillet dernier. Sans céder au triomphalisme, l'agence onusienne rappelle que "davantage de données sont nécessaires pour tirer des conclusions".