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Paludisme cérébral : vers un nouveau traitement ?

Connu pour les fortes fièvres qu’il provoque, le paludisme, qu'on appelle aussi malaria, peut parfois évoluer en une forme grave baptisée "paludisme cérébral". Aujourd'hui, on se rapproche d'un nouveau traitement pour cette complication qui menace chaque année la vie de centaines de milliers d'Africains.

Badr Kidiss
Rédigé le
Non traité, le paludisme peut évoluer vers une forme cérébrale grave suivie par la mort (Illustration)

C'est une découverte pleine d'espoir ! Aux Etats-Unis, une équipe de l’University of Utah Health vient d'identifier, en collaboration avec les chercheurs du Centre Pasteur du Cameroun, une molécule qui pourrait permettre de fabriquer de nouveaux médicaments pour les personnes qui souffrent de paludisme cérébral (qu'on appelle aussi neuropaludisme). Une bonne nouvelle quand on sait que cette complication souvent mortelle du paludisme, une maladie parasitaire qui se transmet via les piqûres de certains moustiques infectés du genre Anopheles, ne dispose que de très peu de traitements. 

Cette forme dangereuse du paludisme concerne chaque année près de 600.000 personnes, et la plupart des malades sont africains. Selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 7% des enfants qui survivent au neuropaludime souffrent de problèmes neurologiques pendant le reste de leur vie. 

"Une avancée vraiment significative"

En analysant l'évolution du paludisme cérébral chez des souris, les chercheurs camerounais et américains ont découvert une nouvelle molécule au niveau de la barrière hémato-encéphalique, celle qui permet de filtrer les molécules qui passent du sang au cerveau. D'après leur étude, cette molécule, EphA2, serait impliquée dans la fuite vasculaire et l'hémorragie, qui font partie des principaux signes du paludisme cérébral. Autrement dit, il suffirait de l'isoler pour protéger la barrière hémato-encéphalique. 

Si une telle information se confirme, on pourrait dans ce cas parler d'"une avancée vraiment significative", estime le Pr Tracey Lamb, l'un des auteurs de l'analyse. Avant de rajouter : "Nous espérons que les thérapies qui ciblent l'EphA2 pourront prévenir le paludisme cérébral chez les enfants après l'apparition de ses premiers symptômes".

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