Paludisme en Côte d'Ivoire : Le taux de mortalité est en baisse
Si le paludisme est toujours la première cause de consultations en Côte d'Ivoire, cette maladie transmise par des moustiques infectés tue beaucoup moins.
Bonne nouvelle, les efforts des autorités sanitaires commencent à payer. En Côte d'Ivoire, le paludisme (qu'on appelle aussi malaria) est beaucoup moins mortel. "En 2017, nous étions à 3 332 décès par an dus au paludisme. Aujourd’hui, nous sommes à 1 641 décès. Soit un taux de mortalité en baisse d’environ 50%. Et cette régression continue en 2020", révèle Antoine Méa Tanoh, directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), au micro de la RTI.
Des avancées qui peuvent s'expliquer sans doute par la banalisation des moustiquaires imprégnées sur le sol ivoirien. Entre 2012 et 2020, leur taux d'utilisation est passé de 33% à 63%. "Il nous faut atteindre, au moins, un taux de 80% d’utilisation des moustiquaires, pour mieux maîtriser cette maladie", prévient Méa Tanoh. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "les moustiquaires imprégnées d'insecticide longue durée (MILD) sont des outils importants dans la lutte contre le paludisme".
Des moustiques qui résistent aux insecticides
Mais en Côte d'Ivoire comme ailleurs, le parasite responsable du paludisme résiste aux médicaments antipaludiques et le moustique ne craint plus l'insecticide. Une situation qui menace les progrès futurs du pays face à cette maladie. Ce qui a poussé les autorités à encourager l'utilisation des MILD qui sont considérées comme des moustiquaires de deuxième génération capables de vous protéger des moustiques.
Pour l'heure, la lutte contre le paludisme s'intensifie dans neuf zones endémiques du pays, notamment dans les régions du Moronou, de l’Indénié-Djuablin, du N’Zi, du Bélier, du Bounkani, du Folon, du Cavally, du Guémon et du Bafing. Des campagnes de démoustication ont déjà commencé dans la plupart de ces zones.