Placenta praevia : quand le placenta s'installe au mauvais endroit !
Le placenta praevia est une complication de la grossesse. Si elle se résout souvent d'elle-même avant l'accouchement, elle peut aussi entraîner de graves hémorragies, qui mettent en danger la vie de la mère et du bébé.
C'est une complication qui peut avoir des conséquences désastreuses ! Le placenta praevia correspond à une implantation anormale du placenta sur la paroi de l'utérus. Normalement, le placenta, une membrane extrêmement vascularisée qui apporte sang, oxygène et nutriments au foetus pendant la grossesse, se situe très haut sur la paroi de l'utérus. On parle de placenta praevia quand il s'implante plus bas, allant parfois jusqu'à recouvrir complètement le col de l'utérus, qui sépare l’utérus du vagin et par lequel le bébé est censé passer lors de l’accouchement. .
Il existe différents stade de placenta praevia, selon l'implantation : marginal, latéral ou partiel, et recouvrant, qui constitue le stade le plus avancé et le plus dangereux. Un placenta praevia, qui recouvre entièrement le col de l'utérus, rend l'accouchement pas voie basse impossible. Le passage du bébé pourrait entrainer une grave hémorragie, susceptible de mettre en danger la vie de la mère et de l'enfant.
Un suivi tout au long de la grossesse
Le placenta praevia peut être diagnostiqué via une échographie. C'est l'une des raisons pour lesquelles il est crucial d'être suivie par un médecin. Un bon suivi permet de repérer le placenta praevia assez tôt, dès l'échographie de contrôle du 2ème trimestre, autour du 4ème mois de grossesse. Une fois le diagnostic posé, le médecin vérifiera l'évolution de l'implantation du placenta tout au long de la grossesse. Dans la majorité des cas, l'implantation se "corrige" d'elle-même, et le placenta remonte à une place normale et sans danger, avant l'accouchement.
Mais si ce n'est pas le cas, le placenta praevia peut entraîner des hémorragies au cours du 3ème trimestre. Ces saignements peuvent survenir soudainement, sans cause apparente et sans douleur. Ils peuvent être plus ou moins important et le sang est souvent très rouge, ce qui peut être impressionnant et inquiétant. Les saignements au cours d'une grossesse ne sont pas systématiquement le signe d'une fausse couche, mais il faut absolument consulter un médecin pour en identifier la cause ! S'ils sont dus à un placenta preavia, le médecin peut recommander une hospitalisation, le temps que l'hémorragie s'arrête et pour permettre de surveiller de près l'évolution de la situation. Si les saignements persistent, la future maman pourra rester hospitalisée ou bien devra être alitée jusqu'à la fin de sa grossesse.
Accouchement par césarienne
Lorsqu'il est repéré à temps et qu'il ne se résout pas de lui-même au cours du 3ème trimestre, le placenta praevia est une complication qui nécessite un accouchement par césarienne. À la fin de la grossesse, le placenta et l'utérus sont extrêmement vascularisés : jusqu'à 500 millilitres de sang par minute circulent dans cette zone ! Une hémorragie peut donc être très grave, car la mère et le bébé peuvent perdre beaucoup de sang en quelques minutes.
Accoucher par voie basse avec un placenta praevia peut-être possible dans certains cas : si le placenta est marginal et effleure juste le col de l'utérus par exemple. Mais si le placenta est recouvrant, vous devez donc absolument vous rendre à l'hôpital. Votre vie et celle de votre bébé sont en jeu ! En fonction de l'implantation du placenta praevia, le médecin peut décider de déclencher l'accouchement et de programmer la césarienne. Cela permet de limiter les risques de complications comme l'hémorragie de la délivrance, un saignement grave lié à un défaut d'expulsion du placenta. Avec une césarienne, l'accouchement ne pose généralement pas de problème. Alors pour éviter les complications et vous assurer que vous et votre bébé serez en bonne santé, il est essentiel de consulter un médecin dès le début de votre grossesse !