Pourquoi les Marocaines n’allaitent pas aussi longtemps que le préconise l’OMS

Les mères marocaines arrêtent très tôt d’allaiter leurs bébés. Alors que seulement 42% des mamans choisissent d’allaiter immédiatement après la naissance de leur nourrisson, trois enfants sur dix reçoivent encore du lait maternel six mois plus tard. Des chiffres qui restent inférieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour changer la donne, le ministère de la Santé a lancé une campagne de sensibilisation le 14 mai dernier. Celle-ci est prévue jusqu'au 14 juin. 

L'agence onusienne recommande un allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de six mois, puis un allaitement partiel jusqu’à l’âge de 2 ans. Car cette alimentation limite le risque d’infection gastro-intestinale du bébé, selon l’OMS qui voit dans cet élixir le "moyen idéal d’apporter aux nourrissons tous les nutriments dont ils ont besoin pour grandir et se développer en bonne santé".  

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La difficile promotion de l'allaitement maternel

Mais alors comment expliquer que cette pratique peine à faire des émules au Maroc ? La réponse a été soufflée il y a quelques mois par... l'OMS et l'Unicef. Dans un rapport publié en février dernier, les deux agences révèlent comment un flux continuel de messages trompeurs diffusés à des fins de marketing renforce les mythes autour de l’allaitement au sein et du lait maternel et fait douter les femmes de leur capacité d’allaiter. Mais ce n'est pas tout... 

Certaines Marocaines, qui sont actives dans le monde professionnel, renoncent aussi à l’allaitement par obligation. Selon le Code de travail marocain, une salariée peut s'absenter de son travail pour allaiter 1 heure par jour, répartie en 2 périodes (30 minutes pendant le travail du matin, 30 minutes pendant l'après-midi). Mais cette mesure n'est malheureusement pas toujours appliquée par les entreprises. Jusqu'à quand ?