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Proche de la barre des 1000 malades du Covid-19, le Niger annonce la réouverture des lieux de culte

Alors que le Niger s'approche de la barre des 1000 cas confirmés de nouveau coronavirus (Covid-19), le gouvernement du Niger a décidé de lever le couvre-feu à Niamey, la capitale, et d'autoriser la réouverture des lieux de culte, fermés depuis fin mars pour lutter contre la propagation de la maladie.

Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
La grande mosquée de Niamey s'apprête à rouvrir ses portes (photo d'illustration)

C'est officiel. "Le gouvernement sur proposition des chefs religieux, après consultation du Comité d'experts Covid-19 et au vu de la tendance favorable de l'évolution de la maladie à Covid-19, décide de la réouverture des lieux de culte à compter de mercredi", a annoncé le gouvernement dans un communiqué lu à la radio d'Etat. Cette mesure était très attendue, alors que le gouvernement avait déjà allégé des mesures pour le Ramadan.

Alors qu'il annoncé "la levée du couvre-feu à Niamey à compter du 13 mai 2020", le gouvernement demande aux "chefs religieux d'exiger des fidèles" qu'ils observent "les mesures barrières minimum", notamment le lavage des mains au savon ou au gel hydro-alcoolique, la désinfection des lieux de culte avant chaque prière, le port d'un masque et le respect de la distanciation physique d'au moins un mètre. "En cas de détérioration de la situation en lien avec la réouverture des lieux de cultes, le gouvernement se réserve le droit de reconsidérer cette décision", prévient le communiqué.

Près de 1000 cas confirmés

À ce stade, le Niger recense au moins 854 malades du Covid-19, dont 47 décès selon un bilan de mardi soir. Au niveau continental, on comptabilise, à la date du 13 mai, près de 70.000 contaminations au SRAS-CoV-2, le virus responsable du nouveau coronavirus. Outre la pandémie de coronavirus, le Niger fait face depuis plusieurs années à des violences de groupes jihadistes, qui frappent toute la région sahélienne.

En mars dernier, Niamey avait été secouée par des émeutes contre la mesure et l'interdiction des prières collectives. Les forces de l'ordre avaient interpellé près de 300 émeutiers présumés lors de ces violences entre le 17 et le 21 avril, selon la police. Après ces émeutes et avant le début du ramadan, les autorités avaient allégé le couvre-feu de 21h00 à 05h00 au lieu de 19h00 à 06H00.

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