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Qu'est-ce que le crush syndrome qui menace les Marocains victimes du séisme ?

Alors que les recherches se poursuivent au Maroc pour retrouver des survivants, une personne sortie des décombres n’est pas encore totalement hors de danger. Qu’est-ce que les spécialistes appellent le crush syndrome ?

Badr Kidiss
Rédigé le
Le Croissant Rouge Marocain poursuit ses opérations d’appui et d’assistance dans les zones touchées  —  Croissant Rouge Marocain

Volontaires et secouristes restent mobilisés au Maroc pour tenter de trouver d'éventuels survivants, un peu plus de 72 heures après le séisme qui a fait près de 2.900 morts. Mais l'espoir existe. 

Lors du terrible tremblement de terre qui avait frappé Haïti en 2010, un jeune homme avait survécu 27 jours enseveli avant d’être secouru. Une histoire incroyable qui rappelle celle d’une Pakistanaise ayant vécu deux mois dans les décombres de sa maison, se nourrissant d’aliments avariés et s’hydratant grâce au ruissellement des eaux de pluie. 

Sous le soleil marocain, c'est plus compliqué : plus les heures passent, plus le problème de la déshydratation va se poser pour les victimes. Il en effet possible que les réserves d’oxygène soient suffisantes et que l’air circule dans les décombres, mais le manque d’eau se révèle fatal dans un second temps. 

Lire aussi : Que faire en cas de séisme ?

Qu’est-ce que le "crush syndrome" ?

L'autre danger qui menace les Marocains ensevelis sous les décombres et le syndrome de compression traumatique qu'on appelle aussi le "crush syndrome". Il découle de l’écrasement sur une longue période des membres des victimes. Avec la libération, la circulation sanguine est rétablie dans ces membres comprimés. Mais en parallèle, les toxines accumulées vont se déverser dans le sang et attaquer le rein, ce qui provoque une insuffisance rénale. Du potassium va aussi être libéré par les tissus et possiblement entrainer un arrêt cardiaque immédiat. 

Pour éviter ce surplus de potassium, les médecins vont perfuser les blessés avec du sérum ne contenant pas de potassium, ce qui va à la fois diluer la toxine et permettre la réhydratation. Ensuite, les médecins doivent injecter des médicaments permettant la diminution du potassium par deux moyens : le retour dans les cellules et l’expulsion par les voies urinaires. Avant, éventuellement de filtrer toutes les toxines lors de l’arrivée du patient à l’hôpital grâce à une dialyse.

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