Redoutant une quatrième vague de Covid-19, l'Algérie encourage la vaccination
Après avoir entièrement vacciné environ 11% de sa population générale contre le Covid-19, l'Algérie tente d'accélérer sa campagne de vaccination en prévision d'une quatrième vague de contaminations.
Mieux vaut prévenir que guérir ! Cette maxime semble être appliquée par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui ne cesse d'appeler les citoyens algériens à se faire vacciner contre le Covid-19. Car même si le nombre de cas de contaminations ne cesse de baisser ces derniers jours et que l'on assiste à une décrue de l'épidémie, la prudence reste de mise. Surtout face une éventuelle quatrième vague de Covid.
Si l'Algérie est l'un des premiers pays africains à avoir lancé la vaccination contre le Covid-19, le gouvernement a dû rapidement faire face aux réticences de la population et à la désinformation. Mais le lancement, en septembre dernier, d’une grande campagne nationale de vaccination a permis d’accélérer le processus et d'atteindre l'objectif de 10% fixé par l'OMS.
A l'heure où ces lignes sont écrites, près de 11% des Algériens sont totalement vaccinés contre le Covid-19 et environ 15% de la population a reçu au moins une dose d'un sérum anti-Covid. Des taux de vaccination plus faibles que ceux des voisins marocains et tunisiens, avec respectivement 70 et 38% de leur population totalement immunisée contre le coronavirus.
13 millions de doses disponibles
Alors que la production locale du vaccin chinois CoronaVac a été lancée il y a quelques semaines, l'Algérie dispose actuellement d'un stock de "plus de 13 millions de doses de vaccins" réparties sur toutes les différentes wilayas du pays, rappelle Benbouzid.
Si le ministre regrette le faible taux de vaccination enregistré dans certains secteurs - l'éducation, l'enseignement supérieur et la santé - qui ne dépasse pas les 20 %, les autorités algériennes espèrent toujours vacciner 70% de la population d'ici fin 2021.