Samuel Fotso : "Pour démarrer le jeûne intermittent, il est intéressant d'avoir un avis médical"
Le jeûne intermittent est de, plus en plus, adopté par des personnes désireuses de réduire leur poids ou améliorer leur santé. L’ingénieur agroalimentaire camerounais nous dit tout sur cette pratique.
Se nourrir par intermittence. C’est le moyen que beaucoup de personnes ont adopté, ces dernières années, pour perdre du poids ou mieux faire fonctionner leur système digestif. Si le jeûne intermittent a de vraies vertus, il peut aussi être dangereux. Pour en savoir plus, on a échangé avec le diététicien-nutritionniste camerounais, Samuel Fotso. Entretien.
Allodocteurs Africa : Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?
Samuel Fotso : Le jeûne intermittent est une pratique à la mode partout dans le monde, et en particulier au Cameroun. La raison est simple : beaucoup de personnes sont à la quête de la perte de poids, de la lutte contre le surpoids et l’obésité. L’objectif recherché dans la pratique du jeûne intermittent est la réduction des apports caloriques, la perte de poids, la sensibilité à l’insuline, la régénérescence cellulaire.
Bien mené, le jeûne intermittent va contribuer à augmenter le métabolisme lipidique. On va pouvoir éliminer une partie de l’excédent de graisse. Cela permet d’améliorer son niveau d’énergie, améliorer la composition corporelle, favoriser l’autophagie (destruction des cellules mortes) et surtout la diminution du taux d’insuline.
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A.D.A : Quels sont les différents types de jeûne intermittent ?
S.F : En plus du jeûne complet et du jeune hydrique, nous avons deux grandes catégories :
- Le jeûne intermittent un jour sur deux
- Le jeûne intermittent 16/8 qui consiste à ne pas s'alimenter pendant 16 heures
Mais pour démarrer toute forme de jeûne intermittent, il est intéressant d'avoir un avis médical. Pendant la période de jeûne, un diététicien-nutritionniste doit intervenir pour aider à mieux élaborer les repas qui correspondent aux besoins du jeûneur. Le but étant d’éviter la dénutrition voire la sur-nutrition pendant la période d'abstinence.
A.D.A : Peut-il être dangereux pour la santé ?
S.F : Lorsqu’on commencer le jeûne intermittent uniquement pour perdre du poids, il est difficile de maintenir cette pratique sur la durée. Car la restriction entraîne la faim, l’irritabilité et les troubles de la concentration. On peut aussi faire face à de la fatigue, les frustrations, des fringales voire de la dénutrition, si l'alimentation n'est pas équilibrée.
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A.D.A : Quel régime conseillez-vous pour un jeune intermittent réussi?
S.F : Pour réussir son jeûne intermittent, il est utile de se fixer des objectifs par paliers. Ne pas brusquer son corps. Et quand vous mangez, il est bon d’avoir des repas équilibrés : à savoir 50% de légumes, 25% de féculents et 25% de céréales ou tubercules.
Il faut aussi respecter les bons principes alimentaires : évitez les aliments transformés ou industriels, consommez des sources de protéines maigres telles que le poisson ou le poulet dégraissé. Consommez les féculents en quantité suffisante et les céréales complètes. Évitez les sucres et graisses que l’on retrouve dans les graisses animales.